Forum AM-Entraide
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Forum AM-Entraide

Ce forum est notamment consacré à l'entraide autour des problèmes d'automutilation.
 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexionAprès un entrainement particulière difficile. 260zw3p
Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache
Voir le deal
64.99 €

 

 Après un entrainement particulière difficile.

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Nirina-Tsiky

Nirina-Tsiky


Nombre de messages : 125
Age : 29
Date d'inscription : 05/03/2010

Après un entrainement particulière difficile. Empty
MessageSujet: Après un entrainement particulière difficile.   Après un entrainement particulière difficile. Icon_minitimeDim 6 Nov 2011 - 18:19

Non ce n'est pas de l'AM au sens commun, c'est se jeter délibérement au sol pendant plus d'une heure pour réussir un mouvement de gym pourtant pas si dur et s'écraser 100...200 fois de suite et pourtant se relever continuer, avoir mal, se delecter de la douleur et échouer encore et encore jusqu'au lache abandon et des muscles trop épuisés pour oser continuer. Et le lendemain ça fait delicieusement mal. Et pourtant il faut faire la grimace, dire "aie c'est ch*ant d'avoir des bleus de partout". Mettre son masque et sourire à ceux qui rigolent parce que tu n'es "pas douée" alors meme qu'une heure au paravent tu en pleurais seule devant ton miroir. Puisque la vie en société c'est faire semblant qu'on se reconnait dans le pacte alors que rien ne nous semble plus étranger. j'ai mal, j'apprécie d'avoir mal, non pas parce que la douleur est agréable mais la pensée que je souffre parce que j'ai déçu des gens me parait adaptée et rassurante: je paye pour mes erreurs. La douleur est une absolution.


Une tache bleue sang qui doucereusement se fait sentir sur mon coude gauche. Le long de mes bras un délicieux picotement de muscles fatigués. Partout dans mon corps la douleur aigre-douce de l’effort qui n’a pourtant pas payé. Et dans le bas du dos une petite colline, afflux de sang près à se teinter de violet, qui me rappelle à chaque mouvement de relâchement de ma part sur une chaise, que j’ai souffert et que cette souffrance daigne s’accrocher encore quelques instants à ma vie. Sensation transcendante de moments amers. Mais au moins j’existe par elles, par ces blessures aux yeux de tous. C’est merveilleux de pouvoir les exposer tout en gardant leur signification secrète. C’est parfait. Elles complètent à la perfection les deux cicatrices de mes courtes jambes graisseuses et celle au creux de mon poignet à la vue de tous. Comme une manière de narguer un peu la vie, la société. Faire naitre un peu de risque de danger dans cette vie morose où je perds pieds. Puisque je me traine en ridicule devant les personnes qui comptent le plus pour moi alors même qu’elle feigne de s’intéresser quelque peu à ma personne, à ce corps meurtri de coups par moi-même affligés. Doucement je caresse la blessure au coude. La plus belle assurément. Massive d’une beauté sans pareil. Pourquoi les gens la voit t’ils comme une plaque repoussante ? LE symbole de mon travail. Le symbole de ma volonté sans bornes et pourtant je suis si paresseuse.

J'ai bossé en gym pour en arriver là où je suis, j'ai bossé pour me faire remarquer, faire semblaznt que je valais quelque chose. Et l'entraineur semblait l'avoir remarqué. Puisque je semblais compter pour elle, qu’elle a regardé ce que je faisais. Qu’elle a sourit en voyant que j’arrivais mon enchainement et qu’elle m’a donné des conseils pour ma souplesse-roue à la fin. Juste pour son sourire et son regard complice quand elle est arrivée et pourtant…. Pourtant après 51 minutes de travail sur cette souplesse, je n’y arrivais pas. Echec. Ou abandon ? Elle va être déçue. Je pense qu’elle ‘l’était déjà quand elle a regardé avec pitié ma pauvre souplesse de travers et ma roue de débutantes. J’ai pleuré. Seule, assise dans un coin des toilettes. Je le devais, je devais me libérer. Me libérer de cette honte, de ce mépris de moi-même. Mais ça ne coule pas le mépris, la haine de soi ça reste enfermé brulant dans ton cœur près à te faire fondre au mauvais moment. J’aurais du me rattraper aujourd’hui. ET j'ai été incapable de réussir quoique ce soit. Elle m'a dit que c'était honteux de présenter ça après 2h de travail. Je suis une incapable.
Revenir en haut Aller en bas
Tatie Lem

Tatie Lem


Nombre de messages : 2517
Age : 35
Date d'inscription : 10/08/2011

Après un entrainement particulière difficile. Empty
MessageSujet: Re: Après un entrainement particulière difficile.   Après un entrainement particulière difficile. Icon_minitimeDim 6 Nov 2011 - 19:25

M'fait penser à quand je faisais du tir à l'arc en 2006...

J'ai les coudes légèrement trop souples sans être hyperlaxes, ce qui fait que la corde frappait sur l'intérieur du bras gauche quand je ne faisais pas l'effort de pivoter au niveau du poignet et de l'épaule pour le remettre dans l'axe qui va bien.

Je fais pas de dessin, une corde ça revient vite et ça tape fort, je marque facilement, j'avais un bleu plutôt étendu. Sur lequel la corde tapait et retapait au fil des entraînements, sans que je ne progresse, parce que j'avais une myopie naissante sans le savoir, parce que le tir à l'arc demande une régulation tonique et une concentration que je n'ai pas.
Pas mal d'archers utilisent une protection en cuir, moi je l'ai fait un temps et puis... il aurait fallu couvrir une trop grande partie de mon bras. Ça m'a énervée d'une part, et d'autre part j'aimais ça, me faire mal et avoir un énorme bleu douloureux à chaque flexion du bras pendant une semaine. Un rappel réconfortant sous le pull en hiver. Les yeux des copains qui demandent comme je me suis fait ça, moi qui réponds que c'est pas grand chose, juste mon incompétence en tir à l'arc avec la sensation un peu confuse qu'en fait ça me plaît bien, c'est cohérent, ça colle...

C'était avant que je ne commence "délibérement" l'AM.
C'est curieux que tu racontes ça aujourd'hui, j'ai tilté hier soir que c'était peut-être une forme d'AM déguisée.
Bref. Comme quoi...

Surtout qu'en plus, il me semble que pour faire une souplesse ou d'autres mouvements il s'agit aussi de régulation tonique, de pouvoir relâcher certains muscles/ligaments et en contracter d'autres tout en maintenant son équilibre... suffit d'être stressée dans le mauvais sens du terme, fatiguée, écoeurée, déconnectée de ses sensations ou sous l'emprise d'une unique sensation, à savoir la douleur ici, pour que ça ne fonctionne pas au delà d'un manque de capacités ou de motivation.

Y a sûrement quelque-chose à faire là-dessus. Je veux dire, pas un acharnement sur le mouvement en lui-même, mais une réflexion et un travail sur le reste.

Espacer un peu les entraînements, prendre plus de temps pour l'échauffement, trouver moyen de te détendre ou de moins focaliser sur ce qui ne passe pas, te remémorer les choses qui fonctionnent bien, les moments où tu as senti que les choses de débloquaient, se développaient, préparer le mouvement mentalement avant puis te lancer... moins de pression aussi, c'est bateau mais ça a son effet.

Et est-ce que tu le fais pour toi, parce que tu aimes ça, parce que tu prends plaisir à le faire ? Parce que ça t'apporte quelque chose ?
Qu'on te dise que c'est honteux, c'est une chose, que je trouve assez déplorable d'ailleurs. L'important c'est que tu te persuades que tu auras ta souplesse ou autre mouvement difficile à un moment ou à un autre, que ça prendra le temps que ça prendra, mais que tu l'auras si c'est ce que tu veux. De préférence sans te blesser, sans t'abîmer, parce que ça fausse tout du point de vue des sensations (qui te sont nécessaires pour accomplir ton mouvement) et que c'est épuisant, même si la douleur et les marques ont ce goût clair et réconfortant de secret, de drame et d'apaisement en même temps, mais faux.
Revenir en haut Aller en bas
 
Après un entrainement particulière difficile.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum AM-Entraide :: Problèmes :: Automutilation-
Sauter vers: