Abandonique

P'tit mode d'emploi et surtout demande de conseils...

Je sais que je suis bien entouré, je sais que je peux compter sur certaines capacités intellectuelles et/ou artistiques (pas toutes, mais ça, c'est un autre problème) et que je suis en train de remonter sérieusement la pente.

Néanmoins, j'ai beaucoup trop tendance à m'accrocher aux gens, car j'ai besoin de les sentir présent, là, tout près et tout prêt.

Oui, je sais qui sont mes amis.

Mais c'est comme si mon cœur n'avait pas de mémoire.

Et je m'y prends tellement mal, j'ai tellement peur de les perdre, je donne tellement trop, de manière inappropriée, que je les étouffe et que je les perds.

Et mon Dieu, je ne peux vraiment pas me le permettre.

Alors, ce post est là pour que vous me compreniez et que surtout vous m'aidez. Car c'est le problème depuis plus de 25 ans, quand des petits cons se sont amusés à me dire "Je ne suis plus ton ami".

Je sais, ça en a jamais été.

Je sais qu'il n'y a pas d'amour inconditionnel à part ceux des parents (et faut voir les miens pour ça, c'est du gigantesque WTF)

Et je sais que quand je badde, c'est la spirale: je m'accroche aux gens qui s'éloignent et ça me fait badder davantage.

Alors, aidez-moi là-dessus, je crois que c'est un des éléments qui, chez moi, s'il est résolu, pourrait me faire avancer.

Travailler sur ton manque de confiance en toi/besoin d'être en permanence rassuré..

Après d'un point de vue pratique, en parler aux personnes en question si elles ne sont pas au courant, dans le sens où déjà ça peut aider à comprendre pour la personne en face/éviter qu'elle ne se barre ou se méprenne sur ton attitude, et ça peut te permettre à toi de formuler tes doutes, tes peurs, et ça je pense que c'est vachement important.

Pas franchement de solutions miracles, sûrement pas quelque chose dont tu vas pouvoir te débarrasser illico.. sinon, est-ce que tu sais d'où provient cette peur, du moins concrètement, à partir de quand elle s'est développée ? Ou si ça a été une accumulation de facteurs ?

Accumulation. J'en ai évoqué deux, mais y en a d'autres. Des gars qui me cassaient la gueule régul à l'écol (6 contre 1), un ami qui avait essayé de me guérir de mes airs supérieurs plus tard en me déstabilisant (fin gymnase)...

Le fait est que je n'ai pas de repères.

Double déraciné. Turc né à Bienne, puis exil volontaire de chez mes parents pour m'installer à Moche-Les-Grands-Clapiers Écublens.

Mais de l'aide de votre part, j'en aurai besoin.

Dites-moi quand à vos yeux je deviens trop envahissant ou au contraire, quand mes demandes sont légitimes.

Envie de ne plus faire peur à personne à cause de ça.

Et encore moins aux gens qui comptent pour moi.

Disons... ça serait bien que tu arrives à intégrer qu'une amitié, c'est pas forcément un truc linéaire avec toujours la même intensité / fréquence...

J'avoue que quand je suis claquée ou autre, j'ai du mal à venir vers toi, te contacter, parce que j'ai l'impression que je vais me faire "envahir" alors que je ne peux pas nécessairement être ultra disponible...

Pour le coup, quand on s'éloigne de toi pendant quelques jours / semaines parce que fatigue / peu de temps / x truc à régler, y a un peu deux scénarios qui arrivent avec toi, et qui peuvent être pas mal aussi pénibles l'un que l'autre...

- Tu le prends contre toi, tu te sens rejeté, tout ca... Et brr, c'est pas le but.
- Tu t'inquiètes à mort en maximisant le truc qui fait qu'on est moins disponible... Si je te dis "je suis crevée" ou "j'ai eu une mauvaise semaine", c'est à comprendre comme "je suis crevée" ou comme "j'ai eu une mauvaise semaine"... Pas comme "c'est gravissime, je suis à l'article de la mort, omg"...

Après, impression des fois que justement tu as besoin de penser que ce qui nous arrive pour nous rendre moins disponible est gravissime pour justement gérer... Comme si "juste" être fatigué n'était pas une raison suffisamment rassurante pour toi, parce que sinon tu le prends contre toi.

Et j'avoue que ça, c'est pas mal euh... pénible, quoi.

Ok, on va juste faire des efforts réciproques

(car la réciprocité fait partie de l'amitié et de l'amour, sauf que l'amitié est plus exigeante...)

Je vais tenir compte de tes remarques.
Tu me dis cash ce qui se passe et je vais me dire qu'il n'y a pas à chercher plus loin vu que, justement, tu m'as dit exactement les raisons pour lesquelles tu ne pouvais/voulais pas me voir en ce moment...

Ceci dit, j'aimerais quand même et comprendre, et traiter ce problème...

Deal ^^