Les zéros sont fatigués

Tu ne te retrouveras pas sous médics, si tu ne veux pas de médics.

C'est pas bien plus compliqué que ça.

Bon dieu, je sais que c'est cocooning, mais je ne peux pas m'empêcher de te dire d'utiliser tes lunettes.

Si au lieu de voir l'année écoulée comme un vaste échec, tu regardais aussi ce que tu as réussi à remettre en route, ca serait pas mal.

Caramel a écrit:

Tu ne te retrouveras pas sous médics, si tu ne veux pas de médics.

Et je continue pas mal de penser qu'en ayant peur d'avoir peur, ce que tu redoutes finisse par arriver parce que "OMG OMG c'est ce qui va se passer ect.." auto-suggestion, auto-sabotage.

Tu es capable de te reprendre en main, vraiment.

N'empêche que cette année aura comporté trois mois : Janvier, Février et Décembre...

Oui mais non.

Gommer les mois qui ne t'arrangent pas, c'est pas possible.
Tu as eu des merdes de santé, c'est arrivé, tu n'es de loin pas le premier à qui ça arrive, ça a été difficile, mais tu t'en es relevé...

Arrête de grossir le truc, tu te conditionnes au baddage, là...

Jveux dire, pas déconner, tu n'es pas le premier à te retrouver sous dose massive de cortisone. Tu n'es pas le premier à en subir les effets sur l'humeur. Et tu n'es pas le premier à t'en relever.

J'veux dire, des merdes de santé qui sont pas mal invalidantes, j'imagine que pas mal tout le monde en a une fois dans sa vie au moins... Et "effacer" les mois en question, ça n'est pas une option...

En tirer le positif, c'est largement plus constructif.

Pas besoin de gratter d'ailleurs. Mais je n'ai été vraiment bien que trois mois. Par contre, tenter et réussir des trucs quand j'étais encore sous corti (je parle au passé, car encore 5 jours et je dors mieux depuis quelque temps...), ça m'a surpris, malgré que mon côté désordonné se soit exacerbé sous cette substance...

Oserais-je dire que je suis fier de moi. Je ne me le permets pas, car pas besoin d'avoir des chevilles enflées quand la masse de choses et encore devant moi.

Mais un petit bravo de vous autres, ce serait pas si mal, j'avoue...

C'est clairement ce que je voulais dire par "tu t'en es relevé"...

Effacer ces mois merdique, c'est aussi effacer le fait que, même dans une situation merdique, tu as réussi à ne pas totalement te laisser partir en vrille. Ce qui n'était pas couru d'avance, honnêtement dit.

Donc ouais, gg.

À prendre avec des pincettes...

Le pelage est soyeux, mais c'est la fourrure d'un tigre. Esseulé. Ce sont les plus dangereux. Mais besoin d'être réconforté et de hurler...

Ghastly gloom gorged by ghosts... Envie passablement de pleurer. Vais pas.

Pas de stase ni de suicide ni de tentative de suprématie de l'esprit sur la matière...



Que tous nous veuille absoudre...

Bref... câlins et micro-encouragements demandés...

Courage.

J'ai presque passé une journée normale...
Presque...
Pas pu faire abstraction, pas pu enterrer la chose, juste marre, juste que voie de garage et je sais que pas mal de choses ont évolué en bien, mais j'ai plombé combien d'autres choses à cause de ce qui est encore là? Ai pu faire des choses, certes.

Mais tristesse quand même.

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure,
Quoi! Nulle trahison?...
Ce deuil est sans raison.

J'aime pas verlaine.

Sinon c'est bien d'avoir fait des choses de ta journée. La clef est dans l'avancée (et si parler de passé il faut, ramener le passé à soi, c'est plus bénéfique que de se ramener soi au passé).

Le mouvement est double. Il y aura toujours un peu de mer sur la berge, et toujours un peu de sable dans l'eau. Ressac.

La clef n'est pas dans l'avancée. La clef est dans la réflexion, puis dans l'avancée. Car on peut toujours agir pour agir, parler pour parler et réfléchir pour réfléchir. Mais ce mode tautologique est d'une vacuité, d'une vanité, d'une inutilité effarantes.

Moins toutefois que mon état général ces jours-ci.

Toujours besoin de quelque chose, toujours ce vide atroce, cette sensation d'être en trop, et d'avoir pas assez.

D'être chargé en émotions jusqu'à la gueule, comme un canon rouillé dans un musée...

Envie de pleurer et de tout envoyer dinguer.

Il y a beaucoup, mais bon sang, je compte les jours jusqu'à la prochaine séance de psy.

Quelle connerie, parfois, la vie. Mais comme personne n'est revenu de la mort avec des preuves irréfutables, que ça peut tourner et que je compte pour certaines personnes ici et ailleurs, je ne vais pas prendre de raccourci. J'ai passé un contrat avec moi-même alors que j'étais "chargé" aux médocs il y a 23 ans de ça.

Je n'ai pas changé d'opinion.

Mais... mauvaise passe, mauvaise passe...

Après une splendide bonne passe, et de longueur inaccoutumée (depuis le 23 février), le soufflé retombe juste un peu. Je suppose que c'est ma fatigue post-convention où j'ai revécu comme jamais.

Faudrait que je dorme, je sais.

Mais MÊME pour dormir, je procrastine.

Si ça survit fin dimanche, je tire la sonnette d'alarme.

Amitiés à tous, bisous à beaucoup.

Attention, post probablement influencé par le manque de sommeil mais...

Je me sens vidé, usé, fatigué, vieux, inutile, et retardataire perpétuel par rapport non seulement aux progrès que je veux entreprendre, mais à ceux que j'ai effectué.

Trop tard.

Ça ne change rien.

Je regarde le passé. Il me constitue, mais il est trop lourd. Le présent est une impasse. Seul l'avenir est incertain, mais avec des prémisses pareilles, il a tout lieu d'être aussi pourri que je l'ai été à une époque pas si lointaine.

J'ai juste mal. Au plus profond de moi.

Incapable d'être méchant ou de faire de l'humour cette fois.

Donc, help.

Pourquoi une impasse ?

Travail lucratif: mort
Réinsertion professionnelle: mort
Créer et garder des relations: tangent
Comportement en société: bon jusqu'à ce que je pète ma coche
Constance dans les efforts consentis: voir photo
Donner/recevoir/partager: fortement variable
Amertume: à hurler
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Bilan: de quoi être triste tous les jours mais

Le rire est dans le cœur, le mot dans le regard
Le cœur est voyageur, l’avenir est au hasard
Et passent des cocotiers qui écrivent des chants d’amour
Que les sœurs d’alentour ignorent d’ignorer
Les pirogues s’en vont, les pirogues s’en viennent
Et mes souvenirs deviennent ce que les vieux en font
Veux-tu que je te dise : gémir n’est pas de mise
Aux Marquises

GRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARGH

mi-novembre, audience pour faire sauter ma curatelle "qui m'a fait tant de bien" (TM)

Ma curatrice a écrit parallèlement au juge de paix. Pourquoi? Je n'en sais rien.

Si c'est pour une tutelle... Je ne sais pas ce que je fais.

J'attends, et j'ai très très peur.

Je n'ai pas plus besoin de curatelle que des personnes en surendettement. À part une, je n'ai plus de dettes. Trois factures ouvertes, et c'est tout.

Peur peur peur peur.

qqn?

Qui t'a dit que ta curatelle "t'a fait tant de bien" ?

Après, dans la mesure où justement tu n'es pas endetté, et tout et tout, je doute qu'on puisse t'imposer une tutelle.

Je sais. Mais moi et les autorités, hein, c'est vraiment une réaction cutanée...

Sûr qu'on va me balancer l'argument "Vous êtes désendetté grâce à la curatrice", alors qu'en fait, c'est toi, l'assistante sociale et l'infirmière psy qui ont fait un très très gros travail.

(Bon, moi aussi, c'est vrai, mais quand même, sans vous... je crois que j'aurais encore des poursuites aux fesses)

C'est un argument que tu peux avancer, ca.

Que tu as un entourage, que ca soit amical ou les professionnels autour, qui fait que là, tu n'as pas besoin d'une curatelle, quoi.

Voilà copie de la lettre que j'avais envoyée (avec la bénédiction du Magyar)

Madame le Juge, Monsieur le Juge,

J’ai été au bénéfice d'une curatelle volontaire depuis le milieu de cette année 2010. Or la situation a changé.

1) J'ai pu résorber toutes mes dettes en souffrance, à une exception près.
2) Nous avons pu mettre en place, mon réseau et moi même, des mesures telles que les factures soient réglées très rapidement (LSV avec l'électricité, versement du loyer par le service social et les autres factures principales (téléphonie, internet, assurance et caisse maladie) par ebanking.
3) Les rappels sont jugulables et je n'ai reçu aucune poursuite depuis le mois de février.
4) La gestion de mon argent est un peu mieux assumée.
5) Je vide ma boîte aux lettres au grand maximum toutes les semaines.
6) Je ne suis plus sous traitement massif de cortisone.

Partant de ceci, j'en conclus que les mesures accompagnant la curatelle sont devenues pour la plupart inutiles voire anxiogènes (rapport à adresser toutes les semaines, par exemple, ou insécurité liée à un éventuel blocage de compte et/ou de carte bancaire et/ou d'ebanking).

Pour le point le plus sensible, je me proposais de recourir à d'autres organismes et à des cours de gestion de budget qui sont en même temps plus soutenus et plus adaptés à la situation actuelle.

C'est pourquoi je demande un arrêt dans les plus brefs délais de cette curatelle, n'hésitant pas à l'avenir si le cas devait se représenter de redemander une curatelle. Bénéficiant d'un suivi psychiatrique, mon thérapeute pourra, le cas échéant si ma lucidité s'effrite au point où je ne puis m'occuper de mes factures, demander des mesures d'accompagnement comme la curatelle voire (et je ne l'espère pas) la tutelle.

Franchement, c'est pas mal clair, et je doute que ces arguments restent sans écho quoi.

Besoin les cocos, vraiment.