quelques lignes...

La prégance de l'homme
en son simple appareil
n'est qu'un fallacieux mensonge
mélé de métal et de miel

avec un délicat mélange
créant des fous et des folles
entérine ce subtile adage
«la terre est à l'homme»

j'aborre ce coté fugace
ou, parlant sous le coup de l'alcool
l'ètre se rebelle puis se lasse
d'intellect au goût vitriol

finalement l'homme n'est pas
ce qu'il souhaite ètre
mais ce qui ,au fond
à la grâce du mal ètre

je tire de ces heures sombres
la coupe dans une main
et la lame dans l'autre
une douce satisfaction
me plongeant dans les limbes

j'ai su dès lors que dire
est-ce une farce, ou pire
le simple fait de se voir ètre
celui que l'on désire
mélange de barde et de poète

faisant le lit de l'indécence
le liquide coule, brule
et me tord la panse
je lève les yeux vers l'astre sombre
et revis nombres de matins du monde

Une lame contre un empire
il m'est trop dur de te le dire
ou sont passés nos anges?
Un fil, un calmant, une orange

laisse dont glisser
la seule qui me grise
n'est pas toi mais un couperet
tranchant comme la bise

veux-tu encore de moi?
Charnier sanglant et dérangé
mais dont je suis le roi
sois reine de ma peine