Je m'interroge

J'ai 30 ans et pourtant j'ai recommencé à m'am. Quand je cherche des infos sur le sujet, je lis que c'est l'âge où on arrête, or moi, j'ai repris... J'avais commencé vers mes 20 ans. J'allais encore plus mal à l'époque qu'aujourd'hui. Je me coupais les mains, et ma famille faisait semblant de ne rien comprendre, ils parlaient de ronces. Ma mère me disait que les suicidés ne prevenaient jamais, que je ne lui voulais que du mal. Je ne lui en veux même pas, je sais qu'à l'époque elle était dépressive. J'ai tenté les psys. Aucun n'a songé que mes mains ne s'abîmaient pas de façon naturelle. La première attendait que je parle, ce que je ne faisais jamais. Le deuxième psy m'a gavée de médicaments qui me transformaient en zombie. Le troisième m'a grondée, disant que je n'avais nul besoin de lui. Sans doute n'ai-je aucune chance. Puis j'ai quitté ma famille. Ce n'est pas tant que j'ai commencé à aller mieux. C'est plutôt que j'ai appris à vivre avec mon mal-être. C'est triste, mais on s'habitue à tout, même au désespoir. Et là j'ai recommencé à m'am. Le hasard a fait que j'ai retrouvé l'objet avec lequel je fais ça. J'en ai tremblé. J'ai essayé de l'oublier, mais dès le premier problème mes doigts se sont tendus instinctivement vers lui et ont recommencé le geste familier. Sur les cuisses cette fois, pour que personne ne puisse le voir. Je me hais de faire ça, pourtant... Dès que je me sens seule je recommence. Par exemple, un ami me donne rendez-vous, vient avec une tierce personne et ne parle qu'avec elle. Un plan resto qui tombe à l'eau. Je me sens si seule en fait. Le pire est que je donne l'image d'une femme forte, indépendante. Je ne sais même pas pourquoi j'écris ça...

En même temps, chacun est différent, c'est pas parcequ'une quelconque étude dit qu'à 30ans ça s'arrète, ben ça s'arrète... Il faut avoir résolu le problème de fond qui provoque l'am. L'automutilation n'est pas LE problème, c'est la conséquence d'un malêtre.
Ensuite par rapport aux psys... Je peux te demander ce que tu leur a dit ? Parce que si tu ne dis rien, mens, fais semblant que tout va bien comme on peut le faire dans la vraie vie, en effet ils peuvent pas lire dans nos pensées.
Mais étant donné que les psys sont tous différents, essayer encore de chercher ? Dans des CMP ?
En tout cas, si tu as envie de parler, tu peux le faire ici^^

Je me reconnais vachement dans pas mal de points de ton post...

Juste envie de t'encourager à poster ici.

Concrètement, du mal à avoir des réponses toutes faites à te donner, au même titre que tu ne sais pas pourquoi tu l'as écrit.

il n'y a pas d'âge pour le mal être alors pas d'âge pour am.
j'ai 33

tu dit avoir retrouver l'objet avec le quelle tu t'am avant et que tu a recommencer a t'am.
tu pense avoir recommencer parce que tu a retrouver cette objet?
ou il y a eu des changement dans ta vie? évènements?

Alors... Non je n'ai jamais menti à un seul de mes psys, je ne vois pas l'intérêt, il faut être honnête dans ce genre de consultation. Par contre la première pouvait me regarder une heure sans parler. J'avais l'impression que mon mur était un meilleur psy. Le deuxième ne jurait que par les médicaments. Le troisième m'a fait passer un test de QI, a décidé que j'étais hautement douée et ne m'a plus parlé que de ça avant de me dire au revoir, ne revenez plus. Oui sans doute devrais-je en chercher un autre. Mais j'avoue partir avec des a-priori. Pour répondre à ta question Abitibi, en fait je n'ai jamais vraiment guéri. J'ai appris à le cacher. Entre mes AM, dans les 10 ans, j'ai été hyperphagique. Je le suis toujours d'ailleurs. Quand à l'objet, j'y pensais parfois vaguement puis ai commencé à y repenser intensément depuis un mois avant de craquer. Il n'y a pas eu spécialement d'évènement. J'ai essayé de retrouver une vie sentimentale, essai avorté par une crise de panique de ma part. Sinon, non, comme d'habitude en fait...

Je me reconnais décidément de plus en plus dans ce que tu dis ^^.

Entre l'âge, l'hyperphagie, tout ça...

Caramel, double-compte!

Apparemment, tu as un score de 0/3 avec les psy. Peut-être essayer un quatrième? Les approches sont toutes différentes, tu en as eu trois qui n'ont pas fonctionné (probablement psychanalytique, psychobiologique et incompétente, respectivement), mais peut-être qu'un autre aurait des résultats plus convainquants. L'avis général, si je ne m'abuse, est que pour l'AM/les troubles alimentaires, l'approche cognivo-comportementale est plus efficace; à essayer?