Si on m’avait demandé mon avis, j’aurais dit « non ».
Dans le monde, il y a les personnes OUI et les personnes NON. Leurs catégories ne sont pas issues d’un choix. On le devient.
Il existe aussi une catégorie qui, à priori, pourrait se placer au milieu, les JE NE SAIS PAS. Mais bien souvent on les retrouve dans les OUI car vu qu’ils ne savent pas, ben ils disent oui… Vous me suivez ?
Donc, je disais, si on m’avait demandé mon avis, en sachant tout ce qui allait se passer, j’aurais dit NON. Emprisonnés entre leurs consonnes, rien ne peut arriver aux NONs. Il est par contre très difficile d’arriver à savoir qui est OUI ou NON dans 50% des cas… Car, en effet, les OUIs qui en ont honte se font passés pour des NONs et inversement.
Je suis une OUI. Une pure, une dure, à l’actif comme au passif je suis affirmative. Mon intimité béante est exposée, ne laissant comme barrière contre l’extérieur que deux malheureuses voyelles de merdes. Les N des NONs sont comme des croix. Gammées ou pas, ça fait peur, on s’en éloigne en disant « Ok, ok, j’avais pas vu, je vais aller me faire voir chez les cafards… ». Les OUIs, on les aime… Enfin… On aime le jolie petit O rigolo et le sympa petit I qui souri (Amis des assonances bonsoir). Par contre, le U… Ce gouffre, ce trou, cette irrégularité fait tache. Pour cause, elle transforme les OUI en… Rien. Et là, c’est moins drôle. Alors tranquillement, on regarde le O, puis le I et on sourit parce que c’est marrant. Et si par malheur le U nous apparaît… Pas grave, on sourit quand même.
La chose que je ne dit pas c’est que ces catégories ne sont pas définitives. Un NON peut aisément devenir un OUI. Il pourra aussi redevenir NON, temporairement ou pas. Les OUIs ont plus de mal à aller chez les NONs. Ca fait peur, c’est pas beau.
En fait, on pourrait parler d’état OUI et état NON.
ON ? Ok. Je vais dire JE. J’avoue.
« Mais où va-t-elle nous mener ? »
La réponse officielle serait « à une réfection sur la vie et ses trépas… ». La version officieuse : « j’en ai aucune idée ».
En fait, je veux faire justice à mon OUI. Bien que je le haïsse mon OUI, je l’aime quand même un peu. Je l’ai bien martyrisé, il mérite bien ça.