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 Le lycée m'a tué

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Abby

Abby


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Date d'inscription : 23/08/2008

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MessageSujet: Le lycée m'a tué   Le lycée m'a tué Icon_minitimeMer 18 Fév 2009 - 2:41

Le lycée m’a tué (ou : je me vide le venin à 3 heures du mat' parce que j'angoisse en y pensant...)

Lorsque je regarde en arrière, une période semble ressembler à un champ de bataille, une prison austère à la Alcatraz, à l’age sombre du moyen age profond européen.
Le lycée a été la pire période de ma vie, pour l’instant. Mais j’en mettrais ma main à couper que rien ne me fera plus gerber que « ça ».
Je pense que le collège nous conditionne déjà dans la voie « lycée ». Ayant des facilités, ça n’a pas été franchement pénible niveau scolaire et professeurs…
Par contre, le lycée m’a choqué tant au niveau du travail que de la relation professeur/élève.
Je n’ai jamais plus sentie l’injustice me ronger que lorsque j’avais à faire à un professeur. Je vais tâchais d’essayer de me faire comprendre en racontant quelques évènements qui m’ont pas mal choqués et rabaissés en tant qu’élève de terminale.

Je suis en terminale L. Avant ça j’ai du traverser la seconde et la première. On passera sous silence mes difficultés personnelles et psychologiques pour se tourner du côté scolaire.
L’impression qu’au même titre que la psychologie, le physique de quelqu’un, il demeure l’école dans l’ombre.
Notons que du collège au lycée, on fréquente plus les professeurs que nos parents… Il serait bien alarmant de prétendre que cette institution ne peut marquer une vie.

Il est 6h30 du matin. Nous sommes lundi. Je me lève, déjeune, m’habille, préparer mes affaires. Ce matin un professeur doit nous rendre un devoir surprise. Je sais que je n’aurais pas une bonne note, je n’avais pas révisé. Pourquoi ? Je l’expliquerais plus tard pour calmer les ardeurs des professeurs que j’entends déjà crier derrière moi. J’arrive à mon arrêt de bus.

Anecdote : dans mon lycée, à la première heure de la journée, il y a deux sonneries. Une pour que les élèves se dirigent vers leurs classes et une autre pour commencer le cours. Jusqu’en début terminale, mon bus arrivait TOUJOURS une fois que la deuxième sonnerie avait retentit. Expliquant brièvement la situation aux professeurs, on ne se faisait pas sanctionner. Vint ma terminale ou un jour de la semaine, je commençais avec un certain professeur. Cette dernière ne supportais pas les retards (mais ne se gênait pas de gratter environs 10 minutes sur le prochain cours histoire de bien finir sa leçon et donner les devoirs). J’arrivais dans sa classe alors qu’ils commençaient déjà le cours. Je me montrais extrêmement désolée, je ne supporte pas les retards. Au bout d’une semaine, le professeur m’avait vite fait comprendre qu’au prochain retard elle remplierais un billet, qui, au nombre de trois me vaudraient une superbe heure de colle. Bien sur, j’ai expliqué au professeur que ce retard n’était pas de ma faute mais du bus… Rien à y faire. Le prochain retard arriva, et je refusais radicalement de recevoir un billet de retard. « Ho ! Elle désobéi à un professeur ! » et de quel droit devrais-je être sanctionner pour les horaires des conducteurs de bus ? Après plus de 2ans de dispute avec l’administration, et le mécontentement de mon professeur envers ces retards, le lycée se décida à enfin faire quelque chose. L’histoire fut réglée en 4jours.

A l’arrêt, que des gens que je n’apprécie que moyennement. Une fois dans le bus, la première agression commence. Le bus se remplie petit à petit. Un simple bus double pour 3 communes entières. On est serré, contre des gens qu’on ne connaît pas, qu’on aime pas… Certains parlent très fort, rient, crachent leurs mots. D’autres ont ces derniers portables à la mode qui font beaucoup de bruits car sans écouteurs. Ils sont bien 6 ou 7 à l’avoir allumé. Les musiques se mélangent, se confondent. Par-dessus tout ça, le chauffeur a mis sa station préférée et a monté le sons à fond. Je vois mes amis aussi fatigués que moi dès le matin.
Le voyage durera 30minutes.

Des fenêtres je vois le lycée arriver. Ou plutôt, j’arrive vers le lycée… C’est faux, je ne fais pas l’action concrète d’y aller, je ne le supporterais pas.
Je descend du bus en m’efforçant de limiter mes pensées au minimum : MAINTENANT.
Je ne dois pas penser à plus tard car sinon je vais me fatiguer. Je me dirige vers mon premier cours.
Je commence à prendre des notes mollement sur ma feuille. Je commence à peine à me réveiller, il est 8h30. Ca sonne à 9h. En quelques minutes seulement je dois ordonner à mon cerveau de fermer totalement le lexique et les pensées de la matière précédente et d’en ouvrir un autre, très vite. Mais je suis rouillée, c’est le fameux cours du contrôle surprise foireux…
7 sur 20. J’accuse le coup. Bien sur, le professeur ne me donne pas tout de suite la copie. Il me dit d’abord « ça c’était bien, ça aussi… » je me dit que chouette ! J’ai une bonne note ! « Mais le plan allait pas. » et BAM il me colle mon 7 en pleine tête.
Après avoir distribué nos copies, comme si le poids de nos notes ne pesaient déjà pas, il commente. Du « n’essayez pas d’avoir la moyenne au Bac, limitez les dégâts… » au « allez déjà aujourd’hui à l’ANPE » mon estime descend en flèche. D’ailleurs, je suis déjà dans les négatifs. Le professeur continue, cite des perles, nous rerépète que nous sommes de toute façon des merdes qui allons finir sous les ponts. Le lendemain nous aurions un contrôle, un vrai, un prévu une semaine à l’avance.
Le reste du cours, je ne le suis pas. Je suis épuisée par ma note. Ce 7 pourtant si petit à côté d’un 15 ou d’un 17 me semble peser des tonnes. J’écris des brides de cours sur ma feuille. Je remarque qu’il y a du sang dessus. Je me suis rongé les ongles à saigner…
Arrive le moment de la cantine… Une autre agression. En seconde et en première, il me fallait attendre dehors que les terminales aient finis de prendre leurs plateaux, « eux, ils ont le BAC en fin d’année. ». J’acceptais, tant qu’on m’expliquait pourquoi.
Je suis en terminale et j’attend dehors que les secondes et premières aient finis de manger. Pourquoi ? Personne ne me l’a dit. Je n’aime pas ça. L’impression d’avoir 5ans, que ma mère m’a demandé de ranger ma chambre et qu’après, j’aurais un bonbon. Ma chambre est rangée et ma mère ne me donne pas de bonbons, quand je demande pourquoi, elle hausse les épaules et ne daignent pas me répondre.
Les minutes passent… 12H15… J’ai un club entre midi. Le seul moment d’oxygène de ma semaine… 12H30… Merde, le cours a commencé et je suis encore dehors.
Je regarde avec résignation les groupes de jeunes qui doublent tout le monde sous l’œil des surveillants, incapables de les menacer, d’arrêter cette injustice. J’attends, rien n’avance à cause des doubleurs.
12H40 je suis à l’intérieur, mais sans mon plateau, il me faut encore au moins 15 minutes de file pour pouvoir avoir mon plateau.
J’arrive à 1H05 en catastrophe au club, mais ça se termine, j’aurais tout loupé.
Retour aux cours. Les professeurs pensent que la pause de midi nous repose. Quelle grave erreur… Elle décuple notre fatigue.
La prof parle mais je n’entends pas ce qu’elle dit. Comme si elle parlait à l’envers. Mes yeux se ferment tout seuls…

Ca va être comme ça jusqu’au soir. A 6H je suis enfin chez moi. Je pose mes affaires, fais mes tâches ménagères et commencent mes devoirs. Je vais d’abord commencer par les exercices à la con qui servent à rien et qui ne me font rien retenir du tout. Je mange et retourne à mes devoirs. Il est 20H lorsque j’ai enfin terminé mes petits devoirs pour demain. Il y a un contrôle demain…
L’angoisse monte. Je ne suis qu’une merde, ça sert à quoi ? Je vais quand même écrire et écrire mes cours pour les retenir.

Il est 8H. Nous sommes mardi. A 10H j’ai mon interrogation.
Les professeurs ont le fantasme qu’on ne pense qu’à eux durant leurs cours. Avant un contrôle, notre esprit tout entier est tourné vers cette épreuve. J’angoisse, l’impression d’avoir tout oublier… Je compte les minutes.
10H sonne. Je m’assois à la place la plus proche de la sortie. Le prof distribue le sujet. Je bloque totalement. Je repense au 7, à ce qu’il a dit. Je ne réussirais pas. J’essaye d’écrire mais tout se brouille, j’en tremble, je sens que ça monte. Ca y est, la boule est là, dans ma gorge. Je baisse la tête pour que mes cheveux cachent mon visage qui se mouille petit à petit. Je termine rapidement mon devoir et passe le reste de mon temps la tête dans les bras, affalée sur la table. Je contrôle ma respiration pour que personne ne soupçonne les sanglots et je pleure. Je craque… Je suis fatiguée, épuisée et on est que mardi…

Je recevrais ma copie la semaine d’après. Je n’ai pas la moyenne. En bas de la page est écrit « au lieux de dormir, relisez-vous »…

Les semaines pré-vacances ont toujours été LE truc que je redoutais le plus. Car je ne sais plus ce que c’est. Les professeurs non plus d’ailleurs.
Je rigole lorsqu’on me dit « Les vacances c’est fait pour bosser »… Ha bon ? Et depuis quand un mot qui veut dire « se reposer » veut dire « travailler » ?
Je rigole jaune lorsqu’on me dit « sinon vous allez vous ennuyez… » … Non, je vous méprise. Si je le pouvais, si j’en avais le courage, je cracherais à la gueule de tous les profs qui m’ont dit ça.
La semaine avant les vacances est la pire. On reçoit les masses de devoirs comme des poids. Chaque cours, un professeur rajoute sa pierre à l’édifice. A la fin ne reste que cet énorme mur, et moi en dessous.
Presque aucun professeur n’a de considération pour ce que les autres donnent. 3 devoirs à la maison en 1 semaine ? Ils sont jeunes… Depuis quand la jeunesse dispense de la fatigue ?
J’arriverais le vendredi pour m’enterrer dans une catatonie morbide jusqu’au dimanche où, ronger par le remord et la peur de ne pas réussir, je vais m’ensevelir sous le travail.
Comme si mes 8heures du lundi, 8heures du mardi, 4eures du mercredi, 8heures du jeudi, 8heures du vendredi et 4heures du samedi étaient revenus même dans les méandres de ce mot mystérieux… Vacances… A 3 contrôles par semaine de vacance et 3à 4 contrôles à la rentrée, on avait l’impression qu’il fallait plus travailler en une semaine de vacance qu’en une semaine de cours. Comme si, dans un lointain passé, les élèves n’avaient aucune vacance de septembre à Juin et que l’éducation nationale avait rayée des semaines entières. Les professeurs devaient alors rattraper à tout prix…
Et moi je me noyais, sous le manque de sommeil, sous la pression, la foule…
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Date d'inscription : 21/03/2009

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MessageSujet: Re: Le lycée m'a tué   Le lycée m'a tué Icon_minitimeMar 24 Mar 2009 - 9:32

un texte refletant un peu une partie de moi.paraissant très reel. bien écrit.
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Nombre de messages : 328
Date d'inscription : 05/01/2007

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MessageSujet: Re: Le lycée m'a tué   Le lycée m'a tué Icon_minitimeMer 25 Mar 2009 - 20:12

Comment c'est terminée ton année et est ce que tu en a parlé a quelqu'un d'autre pour savoir ce qu'il en a pensé ?
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MessageSujet: Re: Le lycée m'a tué   Le lycée m'a tué Icon_minitime

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