Bon, bon bon bon. J'ai mis un peu de temps à me motiver de parler de ça. J'ai tendance à craindre à mort ce genre de sujet, parce qu’il peut être très mal interprété et peut facilement attirer la médisance des autres.
Mais je me dis qu'ici ça devrait passer. Du moins je l'espère.
Bref, je suis ce que j'appelle un "ver de cervelle".
<<Mais qu'est ce que c'est que ce truck? T'es un vieux parasite mental en faite?>>
Non, absolument pas. Un visiteur plutôt, discret avec une liste de tabou et de code.
Déjà, on va commencer par l'origine. Du coup je vais raconter un peu mon histoire sans trop rentrer dans les détails avant de vous expliquer.
De base je suis né avec ce que les spécialistes appellent un haut potentiel, suffisamment pour avoir conscience de la mort à l'âge de deux ans. Ouai parce qu’à deux ans, j'avais sorti à ma mère à peu près ça :
<<Maman, quand tu seras vieille je te congèlerais. Puis je deviendrais un grand scientifique et je trouverai une potion pour te rendre éternelle.>>
Bref, mes vieux ont un peu eux peur et m'ont ammené chez un spécialiste. Diagnostic : Haut Potentiel voir Très Haut Potentiel. Y a eu une question de "sauter des classes" mais j'étais pas encore en maternelle à ce moment là.
Puis ce fut le jour de ma première rentrée en maternelle. Désastreuse. Une chose s'est brisée à l'intérieur de moi ce jour là. Moi qui savait déjà lire et écrire, qui passait le plus clair de son temps sur les documentaires, qui me passionnait déjà pour l'astronomie,la faune et la flore, je me suis retrouvé au milieux d'une bande de bébé qui lisait les aventures de bonobo le singe dans la pampa à l'envers et qui hurlé tout le temps.
Tout le monde s'accorde à dire que l'origine du mal qui me ronge vient de là. Moi qui aimait tant les livres, je les déchiré en classe, je cassais les craillons et je tapais sur les autres enfants.
Pourquoi? Je sais pas, j'ai très peu de souvenir de ma petite enfance. Mes parents m'ont raconté tout ça.
D'après les psychiatres/psychologues et spécialistes des HP. J'ai fait à ce moment là ce qu'on appelle une inhibition mentale. En gros mon mollusque s'est dit que tout ça servait à rien et qu'il allait s'en séparer, le foutre dans une boite et le jeter au fond de mon crâne.
Mais ça a continué à tourner dans ma tête en roue libre. Ce qui aurait du être ma force est devenu totalement autonome et à commencer à foutre le bordel dans ma tronche pour devenir la graine de ma folie.
Qui a finalement germé en troisième, avec l'aide de mes camarades de classes qui me crachaient dessus, me tiraient des cailloux dans la tronche et m'humiliaient chaque jour de la Primaire au lycée. Parce que j'étais différent d'eux.
Bref, ça a germé et mon esprit à explosé. J'étais perdu, triste et en colère. Je me suis crée une amie, mon ombre à qui j'ai filé une partie de ma haine, ma tristesse et ma rancœur. Je lui ai demandé de me protéger et le Dark Pierro est naît.
Je suis resté si longtemps dans le noir que mon esprit s'en est imbibé. J'avais l'impression que les ténèbres dans le noir de ma chambre me parlaient dans une langue incompréhensible. J'avais régulièrement l'impression que mon esprit, tel un sac de bille se déchirait et laissait s'écouler son contenu que je devais impérativement ramasser et réparer sous peine de me perdre définitivement.
Une douleur atroce, celle de disparaître mentalement, de ne plus savoir qui j'étais, de perdre le contrôle quasi entier de mon esprit. De sentir une crevasse s'ouvrir de l'arrière du crane jusqu'entre mes deux yeux. Dans ses moments là j'étais une poupée désarticulée qui fixait dans le vide en pleurant avec un visage inerte. Incapable du moindre mouvement et du moindre crie. Je mourrais littéralement de l'intérieur.
Et j'étais incapable de mettre fin à cette souffrance, car la peur de la mort de mes deux ans n'avaient cessé de grandir. Heureusement finalement, ce fut une barrière très utile qui m’empêcha souvent de mettre fin à cette horrible existence.
Entre temps mes parents ont fini par comprendre qu'un mal terrible me rongé. Grâce à l'AM en plein cours de techno en troisième (ça avait fait rire le prof qui s'était foutu de ma gueule, je m'en rappelle encore.)
Bref, direction Cogitoz à Marseille pour me faire suivre par des psycho spécialiste dans mon genre de cas. Diagnostique des tests : Toujours une trace de ce haut potentiel mais inhibé au fond de ma tête qui foutait un bordel monstre.
Les psychothérapies ont commencé et les psycho de l'époque ont misé sur une capacité qui n'était pas inhibé mais qui était en roue libre : Ma capacité d'observation et d'analyse avancée. On m'a dit "Quand tu pars en crise, focalise ton esprit et analyse ton environnement". Ce que j'ai fait.
J'avais alors 15 ans.
J'ai entraîné ses outils sans relâche jusqu'à maintenant. Au début j'analysé les objets autour de moi, puis moi même, puis les gens et au final je décortiquais tout ce que je trouvais.
J'ai rapidement compris que ses outils étaient très, très utile et pourraient me sauver.
Les psycho et psychiatres qui se sont précédés n'ont cessé de miser la dessus. Me donnant des conseils, des techniques, des outils supplémentaires. Je me rappelle d'une de mes psychiatre qui m'a suivi pendant longtemps, qui me gardé 10 minute après les séances pour me faire des petits cours de psychanalyse. J'adorais ses moments.
J'ai p'téte fait une introduction un peu trop longue... Bon osef.
Tout ça pour dire, j'ai une faculté à rentrer dans la tronche des gens assez performante.
Je suis avec le temps devenu obnubilé par ça. Parce qu’en rentrant dans leur tronche, j'en profite pour prendre ce qui me plait. Le cerveau des autres est une mine d'expérience et de connaissance qui me permettent de me renfoncer toujours plus.
Comme dans un cours, j'écoute le professeur, je note, j'enregistre et je l’utilise au moment venu ou le partage à d'autre.
J'ai à un moment, pensé que j'étais une sombre enflure de faire ça. Je le pense toujours un peu. Même si mes ami(e)s m'ont toujours dit l'inverse. Pour en citer une :
<< Au début, je savais pas si t'était un enfoiré ou un mec bien. Parce que tu nous considères comme de vulgaires sujets d'analyses ou de mines d'informations, puis j'ai compris que tu faisais ça non seulement pour t'aider et pour nous aider aussi. Que tu ne te servais pas de ça pour nous manipuler et profiter de nous. T'es un mec bien.>>
Bon, je m'en sers aussi pour me protéger comme expliquer dans ma super armure. Ça doit être mon arme la plus efficace je pense.
Mais j'évite d'en parler. Parce que je sais que les gens n'aiment pas qu'on rentre dans leur tête sans leur consentement. Que ça fait peur. Que je peux me faire traiter de saloperie de monstre profiteur qui devrait mérité de finir pendu à une corde (déjà entendu sans que ça me vise).
Les gens ne savent pas trop faire la différence entre les touristes comme moi et les enflures de manipulateurs qui se servent de de ce genre de dons pour asservir les autres.
On nous met dans la même case et on nous haïs.
C'est un peu la même différence que les Hackers. Y a les whites hats et les Black hats. Ceux qui piratent pour le bien et ceux qui piratent pour le mal. C'est pareil dans nos cas.
Y a ceux qui deviennent psychologues, psychiatres, sociologues et qui ne veulent qu'aider les autres(et eux même). Et y a ceux qui deviennent escrocs, qui se servent des autres comme vulgaires marches pour monter toujours plus hauts, n'hésitant pas à écraser les autres sans aucune morale.
Voilà, c'est la peur au ventre que je fini d'écrire ce post, appréhendant votre réaction. Du genre << Sale monstre t'es venu ici pour nous sucer la tronche aussi >>.
D'avance non, je suis venu ici dans l'espoir d'avoir un peu de compréhension et de ne pas me faire cracher dessus. De pouvoir en parler sans que ça soit déjà des gens de confiance et de me faire montrer du doigt.
Si ça vous gène, dite le moi et je me mettrai des verrous.
Mais ne me haïssais pas pour ça, s'il vous plait.