Quel est mon problème ?

Bonjour à tout le monde.

J'ai déjà posté dans la partie am mais décide de faire un autre sujet pour différencier les deux problèmes qui m'arrivent.

Depuis a peu prêt mes 6 ans j'ai doucement tombé dans des problèmes alimentaires. J'ai d'abord arrété de manger, pas totalement, mais limiter beaucoup. J'ai bien évidément beaucoup maigrie. A partir du collège j'ai recommencé à manger, beaucoup, autant que mon estomac pouvait le supporter, suffisament pour toujours vomir après sans avoir a le faire moi même. Ca a duré a peu près 10 ans. Maintenant depuis quelques années je suis à un autre stade d'évolution du trouble : je ne me prive pas, au contraire j'ai tendance à manger tout le temps (en minuscules quantité pas très caloriques mais tout le temps). Après avoir mangé je ne peut m'empécher de pleurer, me sentir gros, horrible, sale. Je vois mon estomac gonfler, on dirait un femme enceinte pour le reste de la journée dès que je mange, c'est horrible, je ne le supporte plus, j'ai beaucoup faire de l'éffort physique pour maigrir rien n'y fait et je me dégoute malgré un stabilisation voir baisse de mon poid. Quel est mon problème ? Je ne pense pas que ce soit de l'anorexie (même si, la voix plein de mépris, les gens m'ont toujours traité d'anorexique (a cause de que je ne mangeait presque pas d'après eux (même si je trouve que je mangeait beaucoup) et que je vomissais tout mes repas, mais je ne le faisait pas exprès alors je ne pense pas que ça soit vrai) ni boulimique... Je ne sait pas de quoi je souffre.

Si vous savez aussi comment, même sans sortir du trouble, juste accepter mon corps tel qu'il est, je n'y arrive pas...

Merci pour ta réponse Onda

Mes parents ne sont pas au courant, ils on découvert mon am par hasard et ont très mal réagis (énervement incroyable, j'ai eu l'impression de leur avoir avoué un meurtre ou je sais pas quoi, ça a juste aggravé les choses, encore plus de honte et donc encore plus besoin de se mutiler... Vous connaissez le cercle infernal je pense.) du coup j'ai préféré ne pas leur parler de mes problèmes avec la nourriture. Ils savent que je ne mange pas énormément mais comme je suis maigre naturellement il pensent que c'est normal. Ils n'ont jamais repéré les vomissements parce qu'ils vivaient à un étage de la maison familiale et moi a l'autre. Je n'ai eu que des mauvaise expériences avec les professionals, l'impression de perdre mon temps alors je ne suis pas très déter...

Je ne saurait pas du tout identifier la source de ces problèmes. Enfin... Je sais que j'ai un énorme souffrance liée a mon indentité de genre, et tout ça est très probablement lié. Ca rend toute acceptation du corps difficile (le fait des se sentir dans le mauvais corps pour le dire très très très très TRES simplement). Ca ne m'apporte aucun soulagement mais dès que je sens un très léger sentiment de faim j'ai besoin de me remplir directement sinon j'ai l'impression de mourir, une peur panique totale, comme une crise d'angoisse un petit peu. J'ai réussi à avoir ce soulagement avec l'alcool et autre illégales produits car j'en oubliais totalement toute sensation physique, mais à la fin ca s'est totalement inversé et a commencé à tout rendre exacerbé. J'ai totalement arrêté, il ne me reste plus que l'am et la nourriture, mais les deux me font autant de bien que soufrir...

Est-ce que tu as des contacts avec qui parler de tes problèmes d'identité ? (Je ne parle pas forcément de professionnels, plus d'une communauté. Idéalement le plus proche possible, mais au début le net c'est pas mal pour dépasser ses craintes.)

Je peux me tromper, mais j'ai l'impression que tu vis tes problèmes de manière très isolée et que tu pourrais avoir besoin de gens avec qui être pleinement toi-même et/ou expérimenter pour pouvoir découvrir qui tu es/comment tu préfères vivre avec toi-même en premier lieu.

Evidemment, ce forum est déjà un bon départ pour démêler les fils et identifier des pistes pour aller mieux.

Regarder du côté du mouvement body positive est, dans tous les cas, une bonne suggestion. C'est au moins applicable à tout le monde. Je ne sais pas à quel point tu es confortable avec l'anglais, ça débouche énormément de ressources, mais avec quelques petits délais culturels y a de quoi faire en français aussi.

Bonsoir H

Je vie effectivement tout cela extremement seul, je n'arrive pas a sortir de chez moi en dehors du boulot auquel je me suis habitué avec le temps et ou j'arrive à aller sans prendre de quoi me calmer avant. Mais pour aller voir d'autres personnes sur mon temps libre c'est tout a fait impossible, j'angoisse avant même d'avoir commencé, au point de ne plus pouvoir bouger. Je vois d'ailleurs de moins en moins ma copine a cause de ça, car elle en a marre de ne voir que moi et plus ses ami-e-s...

Je ne suis en contact avec aucune communautée non, en fait je ne sais pas vraiment ou chercher. En fait j'ai tellement de mal à identifier qui je suis ou veut être réellement que je n'ai aucune idée vers qui me tourner. Et puis j'habite en bretagne, les gens sont ouvert (plus que dans les grandes villes même j'ai trouvé) mais sur les questions du genre j'ai l'impression que la campagne a quand même un retard pas possible.

Ce forum m'a beaucoup aidé par le passé, je n'y participait pas mais sa lecture et sa bienveillance m'ont fait beaucoup de bien quand j'étais plus jeune.

Mais je trouve que ce mouvement m'a l'air un petit peu... Niais. Mais je ne me suis pas vraiment renseigné plus que ça non plus finalement, je vais aller voir ça, merci !

Il existe un certain nombre de forums et autres communautés trans. Peut-être te sentirais-tu moins seul en en rejoignant une ?

L'avantage des communautés en ligne, c'est que ça ne t'engage à rien. Donc si t'es pas sûr et/ou que tu préfères la distance d'Internet (au moins au début), tu peux toujours tester, voir si ça te parle, si ça t'aide en quoi que ce soit, et si c'est complètement à côté de la plaque bah tant pis au moins t'as un point d'interrogation tracé et tu peux essayer une autre piste.

Tu peux aussi regarder le (relativement nouveau) vocabulaire au niveau des identités de genre, si c'est pas déjà fait. Peut-être que tu trouveras des termes qui te parlent particulièrement, et tu pourras t'orienter plus facilement à partir de là. Si t'as besoin d'aide pour trouver des listes plus ou moins à jour n'hésite pas.

https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1021

Mon cadeau.

Bash Back <3

se répéter que le genre est une construction sociale, que la faute n'est pas de ton côté mais de celui d'une société oppressive...
ça aide?

Merci pour vos réponses

Je connaissais Bash Back effectivement (anarchiste depuis toujours, je ne pouvais que tomber là-dessus !)

Le problème ne vient pas forcément du fait de me sentire différent mais surtout que je ne peux pas etre moi meme et je n'oserait jamais, je me connait...

Alors salut camarade anar

Est-ce que ton manque de "courage " (je mets des guillemets parce que c'est tellement difficile ce genre de question, que ne pas se sentir de s'assumer n'a rien de lâche pour moi) est du à de potentiels mauvaises réactions de ton entourage? est-ce que tu as un entourage "safe" comme on dit?

Mon manque de courage vient surtout du fait d'avoir refoulé toute ma vie ce que je ressentais réellement dès le moment ou mes parents n'ont pas voulus m'acheter de "vétements de fille" ni de "jouers de fille" quand j'étais en primaire... On m'a déja dis que vu que j'avais été plus souvent en relation homosexuelle que hétérosexuelle ca serait suremnt plus facile d'assumer d'etre trans mais je trouve que ca n'a absolument rien a voir. A partir de quand mes parents se sont moqués de moi (sans penser a mal, je le sait) quand je leur faisait des demandes attribuées au genre féminin je me suis blindé et ai tout fait pour être conforme a leurs attentes, et avec le recul je fait maintenant un lien entre mes débuts d'am et ce moment ou j'ai décidé de me conformer (du point de vue du genre seulement, en dehors de ça j'ai toujours été "hors de la norme" ce qui m'a valu énormément beaucoup de violence physique et morale lorsque j'allais encore a l'école, ce qui m'a poussé a m'isoler, et trouver des échappatoires pour ne plus penser... Si vous voyez de quoi je veut dire). Mais c'est vrai que du coup je n'ai jamais évolué et je suis toujours au meme endroit, avec les memes gens... It's in the water baby (je VOULAIS mettre une référence, ton pseudo est une de mes chansons préférées ). Du coup je pense que peut etre mon manque de courage peut venir de ca en effet... Et je sait que mes parents le prendrait surement tres mal. Mais aussi par rapport a moi meme, je me suis toujours battu contre les constructions sociales quel qu'elle soit mais mon souhait le plus profond est de me confondre totalement avec celles là... C'est compliqué bordel, je suis en larme, je ne sais plus quoi faire, quoi penser...

Je comprends tout à fait cette tension entre vouloir détruire les conventions sociales, et vouloir s'y conformer. En fait ça me semble très logique: des conventions sociales nous font souffrir parce qu'on n'y "colle pas". C'est souvent là (ou pas d'ailleurs, bref bref) qu'on prend conscience de leur caractère injuste, oppressif, arbitraire: on décide de se battre contre. En même temps on a envie d'arrêter de souffrir, on sait que la lutte mettra longtemps à aboutir, donc on a envie de se conformer. Aucune honte à avoir de ce fait.

Je ne suis pas trans, mais j'ai un peu conscience du niveau de transphobie actuel, et je comprends que ce soit difficile à assumer. J'ai une connaissance très investie dans les causes LGBT+, qui m'a dit un jour qu'elle ne voyait pas de mal au fait de se replier dans un entre-soi quand les autres nous font trop souffrir. Je suppose que tu devrais, au moins dans un premier temps, t'entourer de personnes pour qui ton genre ne sera pas un problème. Sur le long terme tu peux penser à assumer/ faire une transition si tu en ressens le besoin.

Dis toi que c'est quelque chose qui peut prendre du temps, qu'il n'y a pas de honte à ne pas oser assumer, pas de honte à désirer se conformer au fond de soi (l'anarchie c'est juste un des trucs les plus beau et important dans ma vie, mais parfois bordel ce que ça me pèse).

Mais, je sais pas, essaie d'aimer la femme en toi, si ce n'est pas déjà le cas. Un premier pas.

bite the end that feeds...

Oui c'est exactement ça, je ne voyait pas de sexisme ni de transphobie avant de faire mon "coming-out intime/personnel".

Il y a autour de moi seulement des gens qui se prétendent ouverts, pas homophobe, pas transphobe, pas sexiste, et pourtant ils sont toujours tous ultra méprisants. J'était contre les espace non-mixtes jusqu'a-ce que je réalise a quel point les hommes sont haineux et tous macho et viriliste et comme beaucoup de femmes (au boulot je vois ça tout le temps avec mes collègues et les clients) trouvent ça normal. Mais je n'ose pas aller voir d'assosiation ou autre, je n'arrive pas a comprendre ce que je veut vraiment et j'ai très peur de ne pas y être a ma place non plus : et si toutes ces questions étaient de faux problèmes ? Je n'en sait rien, j'ai vécu toute ma vie en les niants, j'y arriverait peut-être encore toujours...

L'anarchie finalement c'est que chacun fasse des choix conformes a ses envies, si les gens veulent se conformer cela fait partie de leurs droits je pense.

J'essaye mais c'est difficile d'y arriver lorsque je ne suis pas seul...