Bonsoir,
ou bonjour vu l'heure ou je poste.
Je suis un bois flottant condamné à voguer dans un océan sans jamais toucher terre.
Ci dessous je me permet de vous copier un texte, écrit sur le coup de l’insomnie et d'un débat animé qui à refait monter toute mon amertume que je tente vainement de condenser.
Je n'ai jamais fait de tentative de TS.
J'ai longtemps évolué avec cette pensée en tête qui m'a toujours suivie.
Elle à pris des formes différentes avec le temps, mon âge.
J'en suis à un point assez clinique si je puis dire sur ma façon de me percevoir aujourd'hui.
J'avais fait un passage éclair sur ce forum il y a un an, suite à une nuit comme celle ci.
Pour partager sur certains ressentis, ou simplement si vous prenez le temps de me lire, merci.
Attention roman.
C'est tellement difficile de coucher ses pensées par écrits.
Ses ressentis.
Plus que jamais le cynisme dans lequel je baigne me ronge.
On me dit négatif, pessimiste.
J'y oppose lucide et réaliste.
Comme dirait une célèbre expression : Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être bien adapté à une société malade.
Honnêtement, m'adapter me fatigue et m'use.
Ce n'est pas pour autant que j'ai envie et prends plaisir à évoluer en tant que paria.
Si seulement j'étais capable d'être un être de solitude, mais je suis de cette espèce animale qui est dit sociable.
L'envie de contact et d'échanges avec ces semblables qui prends vite des formes de violence et de rejets.
Ce qui ne m'empêche pas pour autant d'en redemander et d'y retourner.
J'aimerai partir.
Par là j'entends mettre un terme à cette machinerie biologique qui m'incarne présentement sur terre.
Je suis athée et n'attends rien en terme d'évasion, d'élévation spirituelle, d'une quelconque libération de l'âme, ou que sais je suite à ce type d'acte.
Ce ne devrait pas être triste.
Juste un fait. Je n'ai jamais vu la mort comme un événement tragique.
La vie terrestre telle qu'on là connait par contre.
Je suis de ceux qui trouve que le jeu n'en vaut pas la chandelle.
Je ne m'épanouis pas. J'ai toujours eu ce qu'on appelle le mal de vivre.
Trop sensible surement.
Notre espèce à tout pour s'épanouir mais non.
On évolue dans une société et une économie mortifère doublé d'un cynisme sans nom.
Tout n'est que ressource exploitable, compétition, rentabilité, expansions, conquête.
On est capable d'envoyer des bolides dans l'espace et à côté de ça on détruit notre lieu de vie, l'économie de nos pays du nord roule sur la vente d'arme, de drogue, de malbouffe, de médicaments....
Je suis dépassé par ces gens qui font des enfants.
Qui sont les vrais égoïstes?
Merci du cadeau au tournant.
Travail alliénant, monde pollué, maladies, stress, névroses collective et j'en passe.
J'aurais aimé ne pas naître mais on ne nous demande pas notre avis.
Enfin si d'après certaines personnes aux croyances diverses.
J'aimerai juste leur dire que le masochisme doit alors être ma vocation première sans penser qu'un poing dans leur figures me soulagerai, mais je suis incapable de violence.
Viscéralement j'ai juste la haine envers mes géniteurs. L'envie de trouver un responsable à qui demander des comptes.
Car mine de rien se mettre une balle dans le caisson n'est pas affaire aisé.
Après tout, la vie tu l'aimes ou tu l'as quitte pour faire dans le potache, t'as le choix, vraiment?
Pourquoi les choses sont si compliquées?
Le mal de vivre c'est affreux, à moins que ce ne soit ma lucidité qui me fais ressentir que rien n'est « beau ».
Que le vie c'est des tripes, de la merde, du sang, de la chair. Tes cellules connectés qui te dise que d'avoir faim, froid, peur, mal, on s'en passerai bien.
Qu'on est prêt au pires choses pour l'éviter.
Que le petit oiseau mignon sur la branche se fera manger par les vers dans quelques semaines après avoir agonisé au passage.
Une fois les besoins primaires résolus, c'est bien dans une cage dorée qu'on évolue.
Je ne manque de rien sur le plan matériel, je n'en suis pas pour autant heureux.
Ca me donne le luxe de penser à ma condition.
Au fond je me demande si c'est vraiment une chance.
Aliéné je penserai moins comme le cherche les puissants, ce petit pourcentage qui se partage toute la richesse du monde pour ne laisser que des miettes à ce qu'il considère comme un troupeau à gérer, un élevage, une simple ressource.
J'ai eu une belle enfance.
Le genre de dessins impossible à reproduire.
Je pense que l'innocence était le plus beau cadeaux de ces années là.
Si j'applique cette fameuse lucidité acquis par la suite, je n'aurais jamais d'aussi beaux moments que durant cette période de ma vie.
Et derrière le décors.
Si je creuse mon bonheur tenait sur des bases d'exploitation d'autrui.
C'est tout de suite moins glamour quand tu prends conscience que la classe économique dans laquelle t'as grandi vivait grâce à celle du dessous corvéable à merci.
Que la colonisation à la Française c'est un truc dégueulasse.
Alors qu'attendre pour la suite.
L'endroit ou j'ai grandi ne sera surement plus qu'un amas de déchet dans 50, 100 ans?
Bouffé par le progrès et la nécessité de donner du travail, de produire, rongé par la corruption.
Lieu comptant une des plus grandes biodiversité en terme de vivant, sacrifié sur l'autel du capitalisme.
Je ne cherche pas à faire dans la consommation de mouchoirs.
Je constate juste froidement.
Je ne cours pas après une vie meilleur.
J'ai déjà eu le jackpot au début et je l'ai utilisé.
Vu et goûté la joie ,éphémère ,et elle ne repassera pas.
Y a des gens qui cherche à aller vers du mieux, après ce que j'ai vécu, ça ne pourra jamais être aussi bien.
A quoi bon régresser donc? Mon côté maso surement encore une fois.
Les amis, la famille, une quelconque idéologie qui me porterai?
Je n'ai aucune de ces choses qui soit solide et qui me tienne vraiment profondément à cœur.
Non pas que je méprise mon entourage mais clairement je n'ai pas la même vision de la vie que la majorité des gens que je rencontre.
Et quand bien même je pense partager les mêmes idées, ça ne fait pas tout.
Ce serait trop simple.
Si je creuse c'est majoritairement des désaccords.
Des amitiés durables et longues qui n'existe pas.
Y a rien de profond.
Une sorte de moyenne se met en place.
C'est souvent intense au début puis le quotidien se met en place.
Le gens se cherche quelqu'un, veulent des enfants, un travail, une maison.
Ce n'est pas mon leitmotiv.
L'amour.
Je n'ai pas les bonnes connectiques pour ce type de sentiments.
Pour le coup c'est peu être moi qui suit trop cynique.
Ou alors trop méprisant.
Des passions.
Je suis las.
Je me maintient plus ou moins à flot.
Mais encore une fois rien qui ne me transporte.
Je suis prisonnier d'un corps qui m'est étranger.
Un scaphandre.
Physique ou mental, pour les faire vibrer et m'exciter il faut être motivé.
Tu souris, tu donnes l'impression que ça va. Puis tu te rends compte que c'est mécanique.
Froid comme une machine consciente de sa condition d'incapacité à être ému mais non moins insensible à cette froideur humaine sur son environnement et le vivant.
Et maintenant on fait quoi.
J'ère sans vraiment de but.
J'aimerai tellement que ce soit une formalité simple.
Un suicide. Un décès. Pourquoi êtes vous si graves?
Je ne demande pas d'attention. Je souhaiterai que les gens qui me connaisse ne me pleure pas.
Ne culpabilise pas. Je pars, ne vous inquiétez pas, vous ferez d'autres rencontres.
Continuez votre chemin, j'ai choisi le mien.
Est il possible que ce soit une liberté qui ne soulève pas l'interrogation, le refus, le rejet.
Pourquoi faut il être mourant, vieux, pour avoir accès de façon légitime à la mort?
Pourquoi la moral ne veut pas que si on le décide on ne puisse pas mourir quand bon nous semble?
Moi au fond ce parasite, ce tique sur votre économie et votre société ou aucune case ne correspond ne peut il sortir de la marge du cahier dans lequel il évolue?
Une prise qu'on débranche.