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 le refut de soins en psychiatrie

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kelkun_kelkepart

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MessageSujet: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeVen 21 Mar 2014 - 7:54

Certains savent (au moins quelques uns) que j'ai ENCORE des soucis avec l'HP ou j'ai été hospitalisée

angoissée comme pas possible je me plonge dans des recherches infinies pour tenter de comprendre et de me rassurer...

entre autres je tombe alors sur les droits des patients hospitalisés et dans le tas je trouve le droit de refuser les soins

la question qui arrive là c'est: à t'on vraiment le droit de refuser les soins en psychiatrie?

genre quand on à une maladie grave, genre un cancer si on ne veux pas de chimio on à le droit de refuser, ça fait chier tout le monde, ça provoque des débats pas possible dans notre entourage mais bon on peu dire non et à part nous convaincre en douceur y'a pas trop de moyen de nous obliger à faire cette chimio

en psychiatrie ça se passe pas comme ça: y'a un truc ça s'apelle l'HDT si on se met en danger soit ou autruis les toubibs et les proches peuvent dégainer la paperrasse et nous faire hospitaliser malgré notre refus!

alors bon si on met en danger les autres pourquoi pas mais si on est uniquement pas net avec nous meme pourquoi cette obligation?

je veux dire quand on refuse les traitements contre le cancer on se met en danger aussi non?

peut etre que dans le cancer on suppose que l'on à tout les moyens d'évaluer les risques et que c'est pas le cas en psychiatrie?

c'est vrais que dans certains cas en psychiatrie on à pas tout à fait tous les moyens d'évaluer les risques de ne pas se faire soigner, mais dans pas mal d'autres cas on sais se qu'on risque!

bref c'est du bla bla, mais bon ça me pose question et j'aimerais avoir votre point de vue sur la chose...
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Trash Khan

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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeVen 21 Mar 2014 - 9:21

Point de vue: effectivement, comme il y a beaucoup de désordres psy qui altèrent la faculté de jugement, le fait que l'on puisse hospitaliser une personne CONTRE son gré et POUR son bien est tout à fait dans l'ordre des choses.

Maintenant, les établissements psy ne sont ni "Vol au dessus d'un nid de coucou" ni chez soi en mieux. Et c'est un peu roulette d'être dans un bon établissement si on n'est pas dans le privé, ou d'avoir un bon encadrement.

Mais comme je n'ai jamais été en HP (sauf Lovecraft, les intéressés comprendront), je ne peux même pas dire quelle est la situation existante en Suisse, alors tu penses, au Québec...
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kelkun_kelkepart

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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeVen 21 Mar 2014 - 13:40

je ne suis pas au Québec mais en france^^

je veux bien croire que dans certaines pathologies on à pas les idées assez claires pour se rendre compte des conscéquences de tout ça

il est dans cette charte indiqué que les soignants doivent expliquer clairement les soins, ce qu'ils en espèrent, les risques ect...

déjà ça c'est pas forcément appliqué comment peut t'on prendre une décition éclairer dans ces conditions?

pour mon exemple: j'ai été hospitalisée en HDT il y a quelques années parce que j'était dans un état lamentable et je refusais d'aller en HP

je ne refusais pas les soins je voulais juste pas remmettre les pieds dans cet HP moisi

j'avais parfaitement conscience que ma vie était en danger et j'était prète à accepter cette potentialité

bref personne ne m'a écouté et j'ai fini en HDT

aujourd'hui je n'ai pas changé d'avis: je ne veux toujours pas remettre les pieds dans quelquonque HP, que ce soit y'a quelques années ou maintenant je suis prète à me laisser mourir ou à carrément passer à l'acte si ça doit se faire

au vu de mon histoire, de ce que j'ai vu de l'HP je considère pour moi qu'il est plus dangeureux d'etre en HP plutôt que de rester chez moi ou etre dans une clinique par exemple
évidament là aussi ma vie peut parfois se trouver en danger: moisir chez moi avec des idées de suicide c'est pas très viable non plus!
mais j'ai toujours eu conscience de tout ça, j'ai toujours eut conscience de ce coté casse gueule, malgré tout je me suis plus souvent sentie en sécurité chez moi plutôt que en HP (et ce bien avant de prendre la décision de me suicider si je retournais à l'HP)
encore une fois rares sont les personnes, encore aujourd'hui qui comprennent ces extrêmes, cette hantise, ces angoisse, ces risques que je peu prendre

sans parler de risques aussi graves on est tous confronté au refus de soins très régulièrement: qui n'a jamais envoyé balader un amis quand celui ci nous conseillais d'aller voir un médecin pour un rhume ou une foulure? nous connaissons aussi les risques dans ces cas là ils sont rarement mortels mais ils ne sont pas agréables pour autant pour tout le monde! et là encore notre entourage à du mal à comprendre pourquoi on préfère survivre avec un aspirine de temps en temps plutôt que d'aller voir un médecin qui nous donnera un traitement un peu plus adapté
MAIS personne ne vous trainnera chez le toubib! personne ne vous signera de papier pour vous obliger à y aller, vous ne risquez pas de poursuites judiciaires si vous ne consultez pas!

pourquoi considère t'on que l'on à tous les moyens d'évaluer la situation quand on se tord de douleurs au fond de son lit à cause d'une grippe ou d'une maladie plus grave alors que quand on a grillé quelques neuronnes ce n'est pas le cas?
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H

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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeVen 21 Mar 2014 - 15:29

Tu prends le problème dans l'autre sens. Personne ne dit que quelqu'un avec une grippe a tous les éléments pour faire un choix absolument éclairé en lien avec sa pathologie. Parce qu'un choix absolument éclairé signifierait omniscience. Même en ayant toute sa tête, on peut pas connaître toutes les répercussions de tous les scénarios qu'offrent un choix. Ça sera, dans tous les cas, "le plus éclairé possible".

Du coup, c'est plus une histoire de "probabilités d'avoir toute sa tête". A partir de quand on peut PRÉSUMER que quelqu'un a tous ses moyens (ou du moins assez) pour faire un choix, et à partir de quand ça tend vers le non. Et ouais, certaines pathologies, particulièrement psychiatriques, tendent vers le non. D'autres c'est du cas par cas, mais on peut pas faire de cas par cas sans investigation médicale, et on peut pas faire ladite investigation si la personne refuse. D'où le fait de pouvoir l'hospitaliser en urgence pour décider. Qui plus est, c'est temporaire jusqu'au verdict, où ça devient permanent, temporairement prolongé ou annulé selon le résultat.

Finalement, la mise en danger de soi et/ou d'autrui est un élément clé. Refuser les soins pour une foulure n'entre pas dans la mise en danger. S'il n'y a pas de mise en danger c'est "moins grave" de ne pas avoir de choix éclairé (puisqu'un "mauvais" choix n'entraîne pas la mort de quelqu'un). On prend le temps (et l'argent) d'examiner ces facultés seulement quand ça compte, sinon on s'en sortirait pas. Tu ne peux donc pas vraiment comparer cette situation.

Donc pour répondre à ta dernière question, il n'y a pas de réponse puisque tu pars sur une hypothèse erronée : on ne dit pas forcément que quelqu'un avec une grippe a un choix éclairé, on dit juste qu'en tout cas quelqu'un en dépression a tendance à ne pas l'avoir.
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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeVen 21 Mar 2014 - 17:56

Mouai je sais pas, c'est peut etre ma parano du moment...

Après Hein l'expérience que j'en ai c'est qu'on se pose pas trop la question en psychiatrie: le gus va pas bien, on l'hospitalise avec ou sans son accord, on lui fait gober des medocs et basta, on s'occupe pas de savoir si c'est bon pour lui ou pas!

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Gaelle

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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeMar 25 Mar 2014 - 17:55

Je vais prendre le temps de répondre pour tout clarifier. Je suis Gaëlle, ancienne dépressive, AM, TS, séjour en psy, tout ça malheureusement je l'ai vécu. Je suis étudiante infirmière aujourd'hui et heureuse. J'ai eu des cours sur la psychiatrie donc je réponds du mieux possible. En italique, ce seront des détails que moi en tant qu'ancienne dépressive je rajoute.

Il existe 3 modes d'hospitalisations en psychiatrie :

- L'hospitalisation libre : c'est toi qui la demande et à priori tu peux en sortir comme tu veux avec une décharge. Ce mode d'hospitalisation respecte la charte des personnes hospitalisées tout comme en soins généraux selon la loi du 4 mars 2002.
Mais un patient en hospi libre n'a pas le droit d'être en contention ou en isolement puisqu'il est d'accord, c'est pas logique. Du coup un patient en crise verra souvent son hospitalisation transformé en SPDT alors qu'il était consentant à la base.

- L'hospitalisation à la demande d'un Tiers (Aujourd'hui appelée SPDT : Soins psychiatrique a la demande d'un tiers). En fait quelqu'un de ton entourage, ça peut être ton frère, ta mère, ton assistante sociale, ta voisine ou n'importe qui de ton entourage, mais le patient ne connait généralement pas l'identité de ce "tier" puisque le patient est dans un été de fragilité et donc, ne comprendrait pas que ce geste est fait pour son bien.
Nous sommes ici dans le cas de maladies de névrose et non de psychose. En effet le névrosé est conscient de ses troubles : dépression, bipolarité, etc. Tandis que le psychotique ne l'est pas ex : schizophrénie psychopathe, etc.
Dans le cas d'une névrose, le patient s'il n'est pas d'accord, s'il ne souhaite pas s'en sortir ou du moins s'il ne souhaite pas aller dans une structure, ne se donnera pas les moyens d'évoluer. Je pense donc que ce n'est pas une bonne idée.


- L'hospitalisation a la demande du représentant de l'état, l'hospitalisation d'office (Aujourd'hui appelée SPDRE soins psychiatrique a la demande du représentant de l'état)
Pour ce cas la, le patient est un danger pour lui même mais également un trouble à l'ordre public et c'est donc sur avis du préfet qu'à lieu cette hospitalisation. Un détenu en soins hospitalier sera dans ce cas la également.

Les deux derniers type d'hospitalisation eux ne rentre pas dans le cas de la charte du patient hospitalisée parce que lui donner les même droits serait le mettre en danger, lui ou son entourage.
Voilà si tu as des questions ...
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kelkun_kelkepart

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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeMar 25 Mar 2014 - 20:00

oui mais non, les modes d'hospit' je connais par cœur

c'est plus le coté débat que je voudrais ammener là

et effectivement lors de mon HDT j'ai foutu que de la merde, j'ai pris un malin plaisir à faire tourner en bourrique toute l'unité en plus de me pourrir un peu plus la vie

bref j'étais donc parfaitement consciente de mes soucis, du danger mortel que je prenais, du grabuge que je mettais souvent (et que je faisais aussi exprès de provoquer), des entourloupes, ect...

dans ces cas là pourquoi y'a pas un garde fou pour dire "attention, l'hospit' sert à rien le patient risque de se mettre plus en danger qu'autres choses!"?

surtout que je l'avais dit dès le départ que si j'allais en HP j'allais foutre la merde, que le peu d'efforts que je parvenais à faire à l'exterieur j'allais lacher l'affaire, me laisser mourir, me suicider (c'est d'ailleur pour ça qu'ils m'ont mis en chambre d'iso au bout de quelques jour^s tellement je me mettais en danger)

moi, j'étais allée aux urgences suite à une crise d'angoisse qui durait depuis des heures et qui se calmais pas, ma demande c'était qu'ils me gardent quelques jours dans n'importe quel placard de l'hôpital général pendant quelques jours et qu'ils me renvoient chez moi en attendant une hospit' dans une clinique ou j'avait fait la demande

ils m'ont bien gardé quelques jours, et au bout ils ont embobiné ma mère pour signer l'HDT, sont arrivés comme une fleur en disant qu'une ambulance venait me chercher...

évidament j'ai bien penser m'évader avant que le tank arrive mais bon, ils connaissaient mon adresse, pas la peine d'avoir les flics au cul en plus!

et c'est comme ça que je suis arrivée en HP pour fouttre le dahoua...
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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeMar 25 Mar 2014 - 20:06

a oui! je te fait remarquer quand meme que meme en HDT ou en HO le patient à des droits!

comme celui du respect, de l'information sur son traitement et les soins, celui d'etre écouté, que son avis soit pris en compte, un minimum d'intimité et d'integrité
il à le droit de rencontrer les responçables de l'établissement et de contester son hospitalisation
(entres autres)

tous ces droits et bien d'autres, que ce soit en HDT ou en HL je n'en ai jamais vu la couleur pendant les années ou j'ai squatté l'hôpital psy

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Caramel

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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeMer 26 Mar 2014 - 0:42

Pour ma part, je ne suis pas forcément contre le principe de l'HDT. Très sincèrement, j'ai déjà informé quelques personnes que dans une situation bien précise (pas besoin d'épiloguer ici sur ladite situation, ca apporterait pas grand chose au débat), je VEUX qu'ils me fassent coller en HP, quand bien même je hululerais à la mort que non non non je ne veux pas. Parce que je sais que dans cette situation, il serait totalement probable que sur le moment, tout ce que je demande, c'est qu'on me laisse crever peinard.

'fin bref, tout ca pour dire que je pense que l'HDT, quand ca empêche la personne de se foutre en l'air, c'est pas une mauvaise chose. Parce que y a une phrase qui me parle vachement concernant le suicide : "Le suicide est une solution permanante à une problème temporaire". Je ne crois pas aux situations désespérées. J'ai vu trop de gens dont on n'imaginait pas une minute qu'ils allaient s'en sortir arriver à s'en tirer. Certes après des fois des mois ou des années, mais arriver à re-profiter de la vie et être plutôt ravis qu'on ne les aie pas laisser se butter tranquilou au moment où ils en avaient envie.

Jveux dire, la dépression (et autres merdes psy), c'est un fait et une réalité objective (même vérifiable purement objectivement sur un scanner ou une IRM du cerveau qui met en évidence les zones actives du cerveau), modifie l'activité cérébrale, la perception des choses, ce genre de trucs. Donc c'est un fait, ca altère le jugement, want it or not.

Après, là où je trouve les choses totalement puantes, c'est pas dans le fait d'hospitaliser quelqu'un contre son gré, mais sur les soins qui sont effectivement offerts en HP. La thérapie par l'ennui mortel en HP, j'ai vraiment du mal à comprendre le but profond. Je ne vois définitivement pas en quoi faire en sorte que la personne se fasse chier comme un rat mort, avec un nombre vraiment minimaliste d'activités, avec des entretiens psy en speed une fois tous les tremblements de terre, tout ca... c'est supposé aider quelqu'un à aller mieux.

Donc pour moi, le problème, c'est pas l'HDT, c'est la qualité de l'accueil en HP, et c'est de ce coté là qu'il y a des choses à améliorer... En masse, même !
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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeMer 26 Mar 2014 - 6:39

en fait je suis plutôt d'accord avec toi cara

c'est pas que je refusait les soins ou autres hospit c'est surtout la maltraitance institutionnelle que je ne peux plus blairer
au point que effectivement j'était prete (et je le suis toujours) à me laisser crever à l'HP

en gros si y'avait eu une solution correcte pour tout le monde j'aurais toléré cette solution, sauf que l'HP c'est pas une solution!
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Gaelle

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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeMer 26 Mar 2014 - 12:58

Oui le patient en HDT Et HO a également des droits je me suis mal exprimée, excuses moi Wink

A l'époque, moi j'étais allée en clinique psy pour adolescent et j'avais été bien traitée. Et en tant qu'étudiante infirmière j'ai jamais été en psy encore Et tant mieux, j'aurais peur que ça me renvoie des souvenirs...

Du coup il est vrai qu'il est dur de juger. Mais aussi, le suicide c'est pas forcément l'envie de mourir, mais la peur de vivre.

Des fois, vaut mieux être en chambre d'isolement que chez soi avec toutes les choses qui peuvent nous nuire.

Après, je pense que si l'on veux s'en sortir, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac et dire a ta mère, ton père ou je ne sais qui "Oui certes j'ai besoin de soin, j'en suis conscient. Mais ici, y'a ça ça et ça qui me pose problème. On traite un objet, une maladie mais on s'occupe pas de ma personne. Essayons de trouver un autre endroit".

Je pense que déjà, tout le monde à DROIT au bonheur, et en plus de ça, tout le monde peux y accéder. Sauf que ça prend plus ou moins de temps selon notre histoire.
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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeJeu 27 Mar 2014 - 7:54

ma mère était au courrant à l'époque de mon refut de l'HP, elle était au courant de mes démarches pour trouver un autre suivi, elle était au courant de la demande en cours dans une clinique spécialisée

mon père était un peu moins au courrant des événement vu que mes parents sont divorcé, mais quand il à appris que j'étais en HDT il à pété un cable, lui ne voulais pas que je soit à l'HP, il à meme fait un signalement chez les flics!

comme tu le dit tu n'a pas été en HP (que ce soit en tant que patiente ou en tant qu'infirmière) tu ne peux pas donc juger
il est vrai qu'il est difficilement concevable que dans un établissement de soin on se permet de démolir les gens, que le système participe à cette brutalité

meme moi hein j'ai mis du temps à m'en rendre compte, j'ai fait confiance longtemps, je me suis dit que je me faisait des idées, que j'avais mal compris quelque chose

sauf que en fait j'ai pas alluciné: j'ai vécu des mauvais traitements durant ces hospit' que ce soit en HDT ou en HL (c'était avant la loi de aout 2011) et oui meme si mon but premier dans tous les cas ce n'est pas de mourir ba oui je suis prète à me suicider plutôt que de revivre l'éventualité de revivre ce parcourt merdique

ça aussi je sais que c'est dur à entendre de penser à des extrémités pareilles pour se protéger mais crois moi que j'y est longtemps réfléchi, c'est pas une décision prise sur un coup de tete, c'est pas non plus un truc bien caché derrière le dos des soignants: les personnes qui me suivent savent bien mes craintes à ce sujet, on à mis en place des choses pour l'éviter, dans l'imédiat ce n'est donc pas d'actualité^^!
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Gaelle

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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeJeu 27 Mar 2014 - 9:09

D'accord, je situe un petit peu plus ton point de vue. Mais en même temps, il faut que tu sois guéri, si ce n'est pas en HP ce sera ailleurs. Tu le dis toi même tu n'as pas nécessairement envie de mourir. Pour toi, la mort serait donc échapper à ta peur de vivre, à ta peur d'affronter certaines difficultés. Je pense qu'il faut vraiment que tu ai un suivi psychologique, une psychothérapie. En hp, il parait que tu as surtout des cachets plus qu'autre chose.

Les médicaments sont utiles, en effet ils permettent une certaine stabilisation des émotions ainsi que du comportement, dans le cas des antidépresseurs. Malgré tout, ça ne fait que calmer la souffrance, sans pour autant régler le problème. Alors qu'une thérapie t'aide à trouver la source du problème, l'analyser pour ensuite la gérer.

Tu sais, j'ai arrêté mes cachets en novembre et puis y'a quelques semaines, la période était dure à vivre, j'ai eu des crises d'angoisse. Je suis lucide pendant celles ci. Et se dire "Purée j'ai envie de m'AM, de me tuer, ca vaut pas le coup" tout en sachant qu'on n'a aucune envie de le faire c'est difficile. Mon cerveau est coupé en deux dans ces moments là mais j'arrive à gérer. Seulement c'était plus possible. J'ai donc prit rendez vous avec ma psychologue de l'époque mais comme j'a déménagé entre temps, cela s'est fait par téléphone, elle me connait, elle sait tout mon parcours et ça m'a aidé. J'y retourne au mois d'avril mais en réel. Et le psychiatre va juger de mon état sans médication.

Tu vois, je pense que la guérison est longue mais on peux s'en sortir. Je pense que pour cela il faut rencontrer les bonnes personnes. Il y a pas que de mauvais psy, de mauvais établissement en soins psychiatrique, etc. Je pense qu'il faut se battre. Si tu as besoin, tu peux me mp Wink
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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeJeu 27 Mar 2014 - 13:07

tu sais ce que j'ai vécu en HP c'était avant 2011 cela fait donc 2ans et demis et depuis j'ai beaucoup progréssé!

j'ai fini par réussir à me barrer de cet HP (merci ma nouvelle loi et la flemme de ma psy de l'époque^^), je me suis faite hospitalisée dans la clinique de mon choix, j'ai déménagé, je me suis clairement calmée sur les conduites à risque, j'ai trouvé d'autres repères que le psy systématique, j'ai fait pas mal de démarches pour pouvoir éventuellement reprendre une formation...

juste je garde une forte crainte, angoisse, ressentiment vis à vis de ces années d'HP, du système psy en général
c'est normal vu ce que j'ai vécu mais ça vire limite parano par moments, sans compter le genre de questions existentielles tordues du genre de celle que je pose au début du topic

depuis 3 ans ça été très moteur comme sentiment, salvateur meme! sauf que de plus en plus je sent que ça me freine, me fatigue, m'épuise!
oui c'est crevant d'etre toujours sur ces gardes, de flipper d'aller mal ou de faire un pet de travers de peur de se retrouver hospitalisée
c'est crevant d'avoir l'impression (à tord ou à raison?) que sa vie sociale, professionnelle, personnelle est freinée par le passé psy et le handicap

dans tout ce bordel je sais très bien qu'il y a une part de vérité et l'autre de parano, je sais très bien que je n'ai pas besoins de me surveiller outre mesure pour éviter l'HP, je sais très bien que j'ai le droit d'aller mal que ça arrive à tout le monde d'avoir des hauts et des bas
je sais très bien que des gorrilles ne vont pas surgirs au coin de la rue et ce meme si je me tape une crise d'angoisse

je sais très bien qu'une partie de mes craintes sur mon avenir vis à vis de mon passé psy et du handicap n'est pas justifiée

je sais très bien que tous les psy ne sont pas moisi jusqu'à la moelle, d'ailleurs mon suivi actuel est plutôt bien

je sais tout ça et bien d'autres choses! mais j'ai quand meme beaucoup de mal à faire le tri, la part des choses et de me détendre un peu vis à vis de tout ça
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Gaelle

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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeVen 28 Mar 2014 - 10:40

Je comprends tout à fait ce que tu peux ressentir, je t'avouerai que j'ai les même craintes... Cela peux paraitre bête mais quand je me mets à pleurer, je me dis que je vais rechuter, que je retombe en dépression. Quand j'ai des crises d'angoisses c'est encore pire. Et quand elles sont accompagnées de pulsions obsessionnelles, genre envie de suicide et envie de AM, tout en sachant que j'ai beaucoup évolué et que j'arrive à me stabiliser et à ne rien faire, j'ai développé mes techniques pour cela j'ai peur.

Tu te dis que oui ça arrive à tout le monde d'aller mal, mais que de part notre passé, nous sommes d'autant plus fragile et du coup, un petit bas peux devenir très important et très difficile à gérer.

Je pense qu'en fait, tu as un manque de confiance en toi, en ta possibilité de guérison. Mais ce n'est pas le plus important dans ce que tu me renvois comme sentiment. Je pense plutôt que tu as développé une certaine "phobie psychiatrie". Tu étais dans une période que j'imagine extrêmement difficile et puis tu as vécu des choses qui t'ont "traumatisé" dans le sens ou ce lieu de soin t'a plus enfoncé qu'autre chose.

Cet hôpital ne t'a t-il rien apprit du tout ? Tu n'as rien eu de positif dans ton hospitalisation ?

Essaye de voir le progrès que tu as fait depuis. Est ce que tu sais qui étais le tier, quand tu étais en HDT ? Tu devrais peut être avoir une discussion avec lui/elle et lui dire que tu as fait des progrès, que tu es encore fragile mais que tu vas tout de même mieux. Essaye de lui dire que si ca ne va pas, tu lui demandera de l'aide mais que ce genre d'endroit ne t'a pas aidé et que tu ne veux plus y aller, quoi qu'il arrive.

Moi j'étais en hospitalisation libre, mais c'est quand même "grâce" à ma mère aussi. J'étais dans une clinique psychiatrique pour adolescent. Je comprends totalement le fait que ma mère ait fait cela. Et puis, j'ai envie de te dire, dire à sa mère que l'on va mal, c'est super inquiétant pour elle, connaissant notre parcours, elle a peur. Et donc je la comprends.

Moi cette période est pour moi un souvenir mitigé. Et aujourd'hui j'ai passé un cap. J'ai décidé et ait demandé à ma mère de retourner à la clinique aujourd'hui. Revoir les infirmiers, la psychiatre, de la clinique. J'y vais aujourd'hui. J'ai besoin de montrer que je vais mieux. De me le prouver à moi aussi. Une façon pour moi de fermer une page de ma vie sans toute fois l'oublier et oublier tout ce que j'ai pu apprendre quand même.
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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeVen 28 Mar 2014 - 14:10

pour tout dire je n'ai pas peur de la rechute, si elle vien ça fait chier ok mais je me sent apte à affronter ce mal etre

affronter l'HP par contre ça je ne m'en sent incapable

incapable de me retrouver une nouvelle fois dénigrée, traitée de menteuse, refuser mon intimité, l'agitation permanante, l'éponge à sentiments des autres, la douleur dont on se fout, une maladie sur pate, une bete traquée...
tout ça non je refuse de l'affronter à nouveau, je ne m'en sent pas capable!

à l'HP on ne m'a jamais fait confiance, je manque de cette confiance et de cette reconnaissance

aujourd'hui je sent que l'on me fait confiance, que je suis reconue, mais quelque chose dans tout ça est cassée, brissé par un ressentiment et une haine immence

je suis rarement haineuse comme ça hein c'est peut etre le seul cas que je peux vraiment pas piffrer mais ça déteint sur pas mal d'aspect de ma vie

l'HDT c'est ma mère qui l'a signé, on n'en à un peu parlé, je comprend ses arguments, je comprend ses angoisses du moment, mais là encore je ne me suis pas reconnue dans cette démarche, je ne me suis pas sentie écoutée, valorisée et ce meme si elle savais mon point de vue sur l'HP

l'avenir, oui l'avenir j'en ai envie, j'ai envie de le bouffer la fleur aux dent! manques un peu de confiance, le truc cassé dont je parlait plus haut pour en profiter pleinement mais dans tous les cas, oui j'ai envie de le découvrir malgré les montagnes, malgré les difficultés
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Gaelle

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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitimeSam 29 Mar 2014 - 20:17

On sent dans ton message que tu es plein de force, tu as une réelle motivation de t'en sortir et c'est déjà un truc énorme.

Le point de vue d'un parent est toujours difficilement compréhensible parce que "elle comprend rien, elle l'a pas vécu". Je sais ce que c'est ce sentiment. Et pourtant elle le fait par amour et par protection. Il faut réussir à établir un vrai dialogue et une vraie confiance entre vous deux pour pouvoir apaiser la situation et vos craintes respectives. Elle sur le fait que tu ne te mettes pas en danger et toi sur le fait qu'elle t'envoie plus JAMAIS en hp
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MessageSujet: Re: le refut de soins en psychiatrie   le refut de soins en psychiatrie Icon_minitime

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