Nop nop nop

Ca va pas. J'essaie, je suis désolé, j'essaie vraiment, mals ça va pas.
Je me vois échouer, et ce qui me faisait tenir, des perspectives pour les mois à venir, j'ai encore perdu un des trucs qui me faisait dire qu'il y avait une petite chance que ça marche.
Il est probable (je ne sais pas encore à quel point) que j'aille dans le mur. Le moins pire, c'est le mot de réconfort.

Qu'est ce que je fais de moi de ma vie. Comment j'ai pu croire faire les bonnes choses.
Comment je peux croire que j'ai un avenir.

En plus ma santé part en vrille je sais pas quoi faire.
Je dois m'occuper d'une personne qui va sûrement mourir un de ces jours. Et qui est insultante.
Des grosses merdes intenses familiales qui se transmettent depuis deux générations que je me prends de plein fouet.

Je ne sais toujours pas demander de l'aide.
Je prends sur moi. Et je m'enrage de faire ça, de laiser cette partie là gagner si facilement.

Je me sens seul.
Je me sens abandonné, plutôt.

hey hey hey!
Non, tu n'es pas seul.
Alors, je sais que c'est un peu compliquer à visualiser quand les gens qui te le disent sont derrières un écran à des kilomètres de toi, mais tu n'est pas seul.

Est ce que ça va mieux aujourd'hui?

Tu parles par rapport à ton travail à rendre?
Je ne sais pas si tu réussira en fait, j'aimerais te dire que ça va aller mais je n'en sais rien.
Par contre, je suis sûr que tu as largement toute les capacités et les qualités pour y arriver.

Le truc il est perdu, genre perdu pour toujours assurément? Détruit?
Ou c'est plus une sorte de métaphore d'un sentiment/d'une situation psychologique (désolé si je ne suis pas clair).


Pour tout le reste et encore plus, je t'envoie des caisses de soutiens avec des potions de Felix Felicis télépathique.. Il parait que ça aide.

Aujourd'hui c'est pire.

[abus de substances, suicide]

J'ai juste tout fait normalement. Rangé mes affaires, nettoyé ceci, posé ça là, et ainsi de suite. Et j'ai été me coucher.

Je sais pas. Un mélange de solitude. Les gens qui répondent pas. Qui répondent à côté.Les promesses d'être là qui se révèlent fausses. Ne serait-ce que parce que chacun sa merde, en gérer une c'est déjà beaucoup, comment imposer la mienne.

Je retiens toute cette pression depuis des mois. Je me sens vraiment seul. Je ne m'autorise jamais à partager pour de bon, je ne laisse jamais les relations être totalement symétriques.
Il y a toujours au moins *un* truc que je retiens.

Et c'est celui qui a craqué.

Comme d'hab, progressif. Au début, je me dis t'inquiète, c'est pas vraie rechute dude. Une quantité minime, ça te détendra.

Ok pourquoi pas, je finis par le faire.

Je me retrouve à chercher ce qui serait létal.
Je commence à faire des estimations de doses.

Je ne pensais pas vouloir mourir.
C'est ça qui me fait le plus mal, aujourd'hui.

Je pensais avoir passé ça. Je pensais que je me battais parce que je voulais vivre.
Mais ce n'est pas le cas.

Je continuerai de me battre, mais c'est pas pour vivre que je le fais, et apparemment ce n'est pas contradictoire avec cette envie de mourir.

Donc j'ai revu la dose à prendre.
Pour être sûr, il fallait prendre d'autres choses avec, que je n'avais pas préparées.

J'allais pour le faire.

Ironie de la chose, le premier produit m'a mis à terre avant.
Le temps que je retrouve une mobilité et une conscience suffisante, ça ne servait plus à rien.


Je ne recommencerai pas. En tout cas, ce n'est clairement pas dans mes plans.

Mais j'ai l'impression d'être un peu mort cette nuit.




Et le truc perdu c'est un aménagement sur lequel je comptais, qui était un des piliers de la réussite de mon projet des prochains mois, et qui définitivement ne pourra pas être appliqué.

Je me sens surtout vraiment seul.