Horreur, malheur et désespoir !

Temporaire : Je peux avoir des minous qui font pas peur steuplait... (Ou la fille pas chiante, déjà qu'elle fait chier à demander des câlin, en plus elle râle !) Non mais en fait cela y ont un côté La Belle et le Clochard = Ils sont méchants = Je roule dessus mais je fais pas de câlins.

Oh j'avais pas vu, tellement mignon !

Je peux avoir un autre s'il vous plait ? Et si vous avez un truc pour que je crois un peu moins que le monde et juste immonde, injuste, glauque, sordide, rageant...

Aujourd'hui, on est lundi. Demain, on sera mardi (ouais, ouais, j'vous jure !). Demain, ce sera dans une semaine. Je me sens comme à la fin Juin quand on fait des câlins à tout le temps à tout le monde, plein de photos, qu'on pense : "Dernier cours d'Anglais, dernier cours de Littérature, dernier cours de Philo... Dernière semaine, dernier lundi, dernier repas à la cantine, dernière heure dans cette salle aux inscriptions bizarres..." et qu'on dit "Au revoir !" avec les larmes aux yeux.

Parce que je suis persuadée que ma vie ne sera pas la même en revenant, que soit en bien, soit en mal, les choses auront changées, et moi aussi. J'ai peur de ce changement. Parce que je n'ai pas la moindre idée de ce à quoi il va ressembler. S'il sera mieux ou pire. Puis même sans ça, je suis pas sûre d'avoir envie de changer... Dans le sens où, ces trois dernières années, même si j'ai souvent galéré, je me suis créée un truc qui me plait : Des potes, des habitudes, des goûts, des projets, une personnalité, un look, un cursus scolaire presque parfait, de bons souvenirs : Je pense être loin de la merde larmoyante que j'étais au collège. J'ai appris tout au long de ma vie à faire ce que je pouvais avec ce que j'avais et à tirer des traits sur pas mal de choses (même si ça me fait régulièrement rager ou déprimer...) Et du jour au lendemain, un type sorti de nul-part passe un coup de gomme sur mes traits mais tout en me faisant comprendre qu'il était possible que j'ai finalement à les retracer.

Je n'ai vraiment aucune garantie : je sais comment je pars, je ne sais pas comment je vais revenir... Et c'est ça qui me fait peur.

Ouais, des mois que je compte les mois, les semaines... Et maintenant, les jours. C'est passer tellement vite : trop vite.

Cela dit, j'ai hâte que ce soit fini et d'être fixée.

Samedi dernier, c'était ma dernière soirée entre potes avant de partir : les voir, boire un peu, de la musique, chanter, rigoler, raconter des conneries, se faire des câlins... C'était cool. Hier, ma dernière journée de cours, séance au revoir, larmes, câlins et textos trop émouvant le soir... Aujourd'hui, j'ai fais mes devoirs, j'ai quasi fini, me reste une question que je trouve pas la réponse, j'ai déconné sur Skype avec M en bossant, c'était cool, elle a dit qu'elle passerait me voir : adorable, puis je suis passée à la médiathèque prendre des livres, là aussi des gens sympas, encourageant, etc. Cette après-midi : l'interview. Je me suis super bien débrouillée d'après mon beau-père ancien journaliste. C'était chouette, la journaliste était cool et j'en ai profité pour me caser un stage avec elle à la radio à mon retour ! Je suis trop fière de mon coup.

On a eu pas mal d'argent, mine de rien, ça me touche.

J'ai pas envie de partir. J'ai pas envie d'aller à Perpignan, j'aime pas ces amis de mes parents : ils vivent comme des vieux avec leurs robes de chambre et leur soupe le soir : ils sont niais. J'aime pas cette femme elle parle trop et elle te sert trop fort quand elle te fait la bise... Avec son trop plein de maquillage qui sens mauvais : je suis pas tactile.

J'ai hâte d'être lundi après-midi pour pouvoir faire les boutiques dans Barcelone et jeudi soir pour être rentrer chez moi.

J'ai peur de mardi et de l'après mardi.