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 Une obsession que je peine à guérir

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4 participants
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Sherasag




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MessageSujet: Une obsession que je peine à guérir   Une obsession que je peine à guérir Icon_minitimeVen 5 Avr 2013 - 5:50

Bonsoir à tous (ou bonjour, comme vous voudrez !)

Si je me suis inscrite sur ce forum, c'est pour raconter mon histoire, qui me ronge comme un poison... elle n'a pourtant rien de très original, cette histoire. Et cependant, je souffre.

Je crains qu'elle ne soit un peu longue, et j'espère que la lire ne vous ennuiera pas trop. Je remercie d'avance ceux qui me liront intégralement, et qui m'aideront, car j'en ai besoin.

Il y'a un an, j'ai fait la rencontre d'une femme, lesbienne (je le suis aussi), plus âgée que moi. Nous l'appellerons Emily. Elle avait 41 ans, et moi 26. L'entente a été immédiate. Nous nous écrivions régulièrement, et nous téléphonions souvent (des conversations qui pouvaient durer jusqu'à 5 ou 6h d'affilée).

J'étais alors en couple depuis plusieurs années, mais ma compagne et moi nous sommes séparées peu après ma rencontre avec Emily.

Les relations avec Emily se sont intensifiées : beaucoup de confidences, des appels toujours plus nombreux... sans que cela déborde du cadre de l'amitié.

C'est quelqu'un d'assez solitaire, qui se lie difficilement. D'ailleurs, elle a toujours conservé à mon égard, malgré nos confidences, une certaine froideur.

Moi, j'étais déjà follement amoureuse... avec elle, je me sentais vivante, heureuse, pleine d'enthousiasme.

Je me suis souvent sentie assez seule. Mais avec Emily, j'avais l'impression de ne plus l'être. Il y'a des choses que je n'ai confié qu'à elle, pas même à ma précédente compagne avec qui je suis restée 5 ans.

Je me suis prise à espérer que mes sentiments étaient réciproques. Elle me complimentait beaucoup, se confiait, paraissait apprécier nos conversations. Elle m'a même proposé de passer quelques jours avec elle (nous habitons à 200km de distance). A cette époque, j'avais vraiment le sentiment que mon attirance était réciproque : elle s'ouvrait véritablement à moi, et nos discussions ont pris un tour plus intimes (pas sexuelles : je veux dire par là qu'elle m'a raconté des épisodes très douloureux de sa vie, elle qui a pourtant du mal à communiquer).

Finalement, je n'ai jamais passé ces quelques jours avec elle... Voilà que brusquement : moins d'appels, une attitude plus distante, voire désagréable. J'ai pensé qu'elle avait rencontré quelqu'un, mais non. C'est une célibataire endurcie, qui est seule depuis 2 ans.

J'en ai beaucoup souffert, sans oser la questionner. Quand elle "devient froide", c'est un vrai mur de glace ! Et je suis terriblement timide...

J'ai essayé de rattraper les choses : je l'appelais en trouvant toutes sortes de prétextes, et tâchait de retrouver ces moments privilégiés que nous avions partagé. Mais rien n'y faisait : nos conversations étaient devenues banales.

Et plus je tentais de rattraper les choses, plus je m'enfonçais... je me sentais ridicule, à monologuer toute seule au bout du fil. Elle a dû me prendre pour une véritable égocentrique puisque, n'arrivant plus à recueillir ses confidences, je parlais de moi en espérant que cela l'inciterait à se confier de nouveau, comme avant.

Finalement, j'ai coupé tout contact.

Oui, mais... je souffre. Terriblement. Je suis assaillie par les regrets et les questionnements : me suis-je trompée ? Et si, en fin de compte, je ne lui avais jamais plu ? Et pourquoi a t'elle été si proche, pour ensuite s'éloigner autant ? Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? Suis-je si repoussante que cela ?

Je repense à cette époque où elle m'avait proposé de passer quelques jours avec elle. J'étais si heureuse ! Et voilà où j'en suis maintenant, à courir après un fantôme et à ressasser des regrets... Que s'est-il passé ? Et pourquoi ?

Bien sûr, je voudrais passer à autre chose : mais comment faire ?

Sortir, rencontrer d'autres femmes, me plonger dans mon travail... j'ai essayé, sans succès. Les questions sont toujours là, et me tourmentent.

Voilà donc mon histoire... banale et sans intérêt, en fin de compte.

Je voudrais savoir si d'autres ont vécu ça, cette obsession qui empêche de vivre, et de quelle manière on s'en sort.

Merci à ceux qui m'ont lue.





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'Soren'

'Soren'


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MessageSujet: Re: Une obsession que je peine à guérir   Une obsession que je peine à guérir Icon_minitimeVen 5 Avr 2013 - 10:35

J'aime bien le "C'est une célibataire endurcie, qui est seule depuis 2 ans.". Manque pas un ptit zéro après le deux pour appuyé l'adjectif "endurcie" ? [fin du pinaillage perso]

So je le répéterais jamais assez, pour savoir ce que quelqu'un qu'on aime à dans la tête >> go lui demander. Si questions tu te pose par rapport à elle, demandes lui ! C'est la seule personne qui puisse répondre à tes questions, ptêtre pas avec ce que tu veux entendre mais avec des certitudes éprouvé par la partie adverse désirée.
Je pourrais éventuellement te donner des fourchettes de réponses ( Bon appétit ! ) genre que finalement physiquement tu ne lui convenais pas du tout et elle n'a pas osé/pris le temps de te le dire, ça n'arrive souvent, avec internet et le non visuelo-quotidien on idéalise les gens et puis en fait non on accroche pas; c'est douloureux, blasant parfois, mais c'est comme ça, faut que tu lui demande pour le savoir.
Pour la question "Suis-je repoussante ?" : Non. Tu es toi même, y a des gens à qui ça plaira, d'autre à qui ça ne plaira, parfois on se plante de personne et pour passer à autre chose faut aller voir ailleurs et sortir. Même si c'est pas évident de faire le deuil d'une relation à laquelle on s'était accroché ( pas forcément de façon illégitime ou casse gueule hein ).

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Sherasag




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MessageSujet: Re: Une obsession que je peine à guérir   Une obsession que je peine à guérir Icon_minitimeVen 5 Avr 2013 - 18:40

Bonjour,

Merci de m'avoir répondu ! Quand je dis "célibataire endurcie", c'est simplement parce qu'avant ces deux ans de célibat, elle n'a eu que de courtes histoires.

Alors, je me suis sans doute mal exprimé, mais je ne l'ai pas du tout rencontrée par internet ! Nous nous sommes rencontrées dans le cadre de mon travail.

Je travaillais alors dans son département. J'y suis restée 2 mois. Puis je suis rentrée chez moi, et c'est là que les appels ont commencé.

Malheureusement il est trop tard pour lui poser ces questions... il aurait fallu le faire avant. Tout ce qu'il me reste à faire, c'est accepter de ne jamais avoir les réponses.

L'ennui est que je suis quelqu'un qui déteste ne pas comprendre... voilà d'où vient cette douloureuse obsession.
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'Soren'

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MessageSujet: Re: Une obsession que je peine à guérir   Une obsession que je peine à guérir Icon_minitimeVen 5 Avr 2013 - 19:47

Je chipote sur les détails, mieux vaut ne pas en tenir compte ]

Au temps pour moi ! silent

Mais je maintiens ma position, genre vraiment, si en plusse tu dis que tu veux avoir des réponses et que ça te bouffe la vie : Appelles-là. T'as son numéro, tu la connais bien. Tu lui pose les questions que t'as à lui poser, genre sincèrement et tu passe à autre chose. ( ou éventuellement y a un truc qui change les données mais ça c'est une autre affaire ).
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Sherasag




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MessageSujet: Re: Une obsession que je peine à guérir   Une obsession que je peine à guérir Icon_minitimeVen 5 Avr 2013 - 20:07

Merci Soren pour cette nouvelle réponse.

C'est sans doute la solution la plus sensée, effectivement. Mais je persiste à croire que c'est trop tard. On s'est tellement éloignées... j'ai peur que ces questions arrivent un peu comme "un cheveu sur la soupe".

J'avais pensé écrire une lettre (sobre, pas une déclaration enflammée) parce que je suis beaucoup plus à l'aise à l'écrit qu'à l'oral. Mais je ne pense pas en avoir le courage.

Je crois qu'il faut vraiment que j'accepte de ne pas avoir les réponses. Si ça se trouve, je me suis seulement fait des idées. J'ai eu l'impression que mes sentiments étaient en partie partagés, mais ça n'était pas le cas. Elle ne me considérait peut-être que comme une simple amie, et encore...

Ce qui est difficile à accepter, outre de n'avoir pas de réponses, c'est cette chute brutale : passer des confidences intimes, d'une invitation à passer quelques jours chez elle (elle qui ne voit pourtant pas grand-monde), à cette froideur et à cette indifférence. Le contraste est rude !

Ce que tu me dis est tout à fait sensé et logique : l'appeler ou lui écrire me permettrait de pouvoir passer à autre chose. Mais je manque vraiment de courage...

Je vais passer quelques jours de vacances chez des amis, j'espère que cela m'aidera à penser (enfin) à autre chose...
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Wicked

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MessageSujet: Re: Une obsession que je peine à guérir   Une obsession que je peine à guérir Icon_minitimeVen 5 Avr 2013 - 22:44

Comme Soren, je pense que tu devrais lui demander des explications. Comme tu le dis cette histoire te ronge, et il faut crever l'abcès.
Après, la lettre peut être un bon moyen si tu es plus à l'aise à l'écrit. Mais une lettre ne garantit pas de réponses, alors que c'est beaucoup plus difficile de ne pas répondre quand tu es au téléphone.
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Sherasag




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MessageSujet: Re: Une obsession que je peine à guérir   Une obsession que je peine à guérir Icon_minitimeSam 6 Avr 2013 - 4:58

Merci Wicked de m'avoir répondu ! C'est vrai, je n'avais pas pensé à ça concernant la lettre... c'est effectivement facile de ne pas y répondre.

L'ennui, c'est que j'ai peur de me ridiculiser en appelant... si vraiment j'ai tout imaginé, si elle n'a jamais partagé mes sentiments (pas même un peu), si elle ne m'a jamais considérée autrement que comme une simple connaissance, je risque vraiment d'avoir l'air idiote...

C'est ça qui est douloureux, aussi : me dire que je me suis sentie incroyablement proche d'elle, alors que si ça se trouve ça n'était qu'une illusion...

Je pense que nous aurions pu partager des tas de choses, mais puisqu'elle n'en veut pas...

Bon, je vais réfléchir sérieusement à la possibilité de l'appeler, et je vais tenter de prendre mon (peu de) courage à deux mains...
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Stana

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MessageSujet: Re: Une obsession que je peine à guérir   Une obsession que je peine à guérir Icon_minitimeDim 21 Avr 2013 - 23:08

Je comprends très bien.Tu aimais-et tu aime toujours cette femme-et tu as passionément désiré que ces sentiments soient réciproques.Peut-être bien que tu as pris ce désir-parce-qu'il est très ardent-pour la vérité.Ca ne veut pas forcément dire qu'elle ne t'apprècie pas,mais c'est peut-être amical-tout comme il peu être amical d'inviter quelqu'un à passer quelques jours chez soit.Honnêtement,je pourrais le proposer aussi à une personne que j'aime d'amitié,sans qu'il y ai-obligatoirement-ambiguité.Si c'est le cas,c'est certes douloureux pour toi,mais si ça ne partait pas d'une mauvaise intention de sa part...
S'il y a eu ambiguité,en effet ce serait bien que vous en parliez-ne serait-ce que pour pouvoir passer à autre chose,de ton côté.Mais je sais combien c'est difficile-on se raccroche à une bribe d'espoir,et on a peur de voire cet infime espoir se briser,de crainte souffrir plus encore.Je ne connais que trop.Cela dis,le jeu en vaut peut-être la chandelle-oui oui,c'est facile à dire vu de l'exterieur...je suis moi-même dans le même dilemne,mais ça c'est une autre histoire.
Enfin bon,juste au cas où,prèpare-toi à être décue,mais qui peut dire?...Demande-lui délicatement,dans un moment d'amitié,quelle est l'affection exacte qu'elle èprouve pour toi.Si c'est ça-de l'affection,ce qui est déja beau-au moins tu ne seras pas vexée ni gênée-et si c'est plus...bon mieux vaut ne pas anticiper.
Courage pour la suite!!!!!
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