Salut hazenut,
je comprend ce que tu ressens. Perso j'ai longtemps cherché un gros problème, un énorme traumatisme qui me serait arrivé et que j'aurais refoulé, parce que c'est dingue de souffrir autant sans savoir pourquoi... comme dans le poème de Verlaine ("C'est bien la pire peine / De ne savoir pourquoi / Sans amour et sans haine / Mon coeur a tant de peine !"). Et puis finalement... j'ai découvert qu'il n'y a pas forcément besoin d'avoir vécu l'horreur pour être si mal. Que des choses qui n'ont l'air de rien, l'éducation des parents, qu'on croyait normale parce qu'ils nous aimaient, était en fait défaillante. En psycho il y a la théorie du modèle bio-psycho-social : il y a une part de biologie (ton cerveau), psychologique, et sociale (ton éducation, ton environnement). Soit ta propre personnalité, qui a ses réactions propres, alliée à ton éducation. Enfin, c'est sûrement plus complexe que ça, mais personnellement cela m'a aidé à prendre conscience qui le fallait pas - pour ma part - chercher UN élément destructeur et tout lui mettre sur le dos, mais que c'est multifactoriel, et plutôt trouver le moyen de gérer la situation actuelle.
Par ex : tu te dis trop sensible, pas la peine de chercher plus loin, c'est déjà un problème si tu ne sais pas comment vivre avec. Du reste, je ne crois pas à la fatalité. On ne nait pas malheureux pour la vie, c'est pas parce que ça ne va pas bien depuis longtemps que ça ne peut pas changer. Tu peux y arriver, c'est vraiment possible d'évoluer et de passer à autre chose.