Autodestruction. Je sais pas pourquoi, destruction, destruction, je te veux je t’attend. Sois en moi, incarne toi en moi, sois moi, soi Moi. Je veux souffrir pour toi. Me tatouer le corps pour toi, de toi, de ton nom, de tes sourires, de tes éclats de rire, de tes désillusions, de tes larmes. Je veux les recueillir une a une, planter mon regard comme une lame dans le tien, l’enfoncer jusque dans ton âme, séparer ton âme de ton cœur, en garder le meilleur, je veux planter mon regard dans le tiens, si proche que tes larmes quitteront tes yeux pour couler sur mes joues. Je veux être dans ta peau quand tu souffres, m’envelopper de ta douceur, pendant que tu déchires tes draps de satins, mais par pitié, laisse moi m’y agripper. Je veux sentir l’air que tu expires lorsque tu ries, je veux caresser ton visage après l’orage, je veux balayer ces plages de sable chaud que formes tes joues, balayer les empreintes de pas laissées à marée basse, balayer tout, les balayer tous, tout ce qui fait ta souffrance. Je veux retirer cette arme plantée dans ton cœur, poser mes doigts sur le manche et tirer. Je m’en mordrai les lèvres, je m’en mordrai la langue jusqu’au sang de trop de douleur, ta douleur c’est ma vie, ta vie est ta douleur, tu es moi, tuez moi !! Je l’arracherai ! cries, tu en as le droit. Pleurer ? Je le fais pour toi. Regardes comme mon visage est flagellé par les cicatrices, tes larmes sont des étoiles qui naissent, toute jeunes, encore en fusion et qui me brûle le visage. Tes larmes cautérisent les miennes, j’en suis gagnant, mais pour cela, offres les moi, je t’en conjure, offre les moi, je t’en supplie, ne les laisse plus couler a terre. Je n’ai que le creux de mes mains à t’offrir pour écrin. Pleures sur mon épaule comme sur un draper de velours, mais par pitié, ne les laisse plus tomber a terre. La terre… La poussière est le royaume des morts, ne leur offre pas ce si précieux nectar tombant vers le néant.
Sujet: je l'aime, je le dit 
Ven 30 Mar 2007 - 18:12