Moi, dès que j'entends cette Chanson, j'ai envie de partir en guerre. Je n'y peux rien c'est comme ça. Mais de guerres, il n'y en a plus. Je n'y peux rien c'est comme ça. Et aujourd'hui, de toute manière, je ne saurais pas mourir. Est-ce surprenant puisque je n'ai jamais su vivre? Et puis de toute manière, j'aimerais mieux m'enfoncer les deux mains dans le ventre. Gratter la peau, EXTIRPER cet amas de nerfs. Vider. Vider, nettoyer, PURGER.
Oui, je suis hystérique. Hystérique d'avoir mal à en crever. Hystérique de tout contrôler. Hystérique de garder ce PUTAIN DE SOURIRE sur mon visage à en avoir mal à la mâchoire.
Et le vide pourtant, ce n'est pas ce qu'il me manque. Avaler de l'air, de m'emplir de ce vide qui me tiraille de l'intérieur. C'est devenu ma drogue , la poudre magique de la fée clochette. Et espérer un jour m'envoler. Me nourrir de cette sensation de flottement qui m'empêche de tomber. Et vivre dans cet univers d'équilibriste, à marcher sur des cordes, à marcher sur des oeufs. A m'arracher les veines, à m'arracher les yeux.
Non. Je ne mange plus. JE. NE. MANGE. PLUS. Et puis à quoi ça sert? Et puis ça ne sert à rien d'abord et puisque c'est elle que tu adores. C'est un jeu qui se joue à deux. Mon cher.
Prouesse linguistique, j'espère que vous l'avez bien noté dans vos carnets de diagnostique avant de vous enfermer dans ce placard à balai qui nous sert de salle de conférence. Ici PLUS RIEN n'a de sens. RIEN que des allusions idiotes à ce temps ou je n'étais pas encore tout à fait moi. A ce temps dont personne ici ne se souviendra.
Et duquel il faudrait maintenant oublier jusqu'aux raisons d'être.
M'enivrer de sons est la seule voie pour ne pas crever de folie.