Plus personne ne me croit ..

Bonjour,

J'écris ce post parce que ça fait un petit moment que la situation se dégrade ..

Cela fait à peine deux semaines que je suis sortie de l'HP et pourtant, je me trouve au plus bas à nouveau ..

Avant d'être internée, j'ai subie une tentative de viol de la part d'un proche. J'ai déposée un temoignage chez la police et, croyant être soutenu par ma famille, j'ai du me rendre compte de l'évidence, que tout ceux à qui je tiens préfèrent croire cet homme .. Plus personne ne m'adresse la parole, c'est allé si loin que j'ai demandée à la police de laisser tomber l'enquête mais la magistrat ne veut pas, elle veut poursuivre .. Cet homme traine chez nous du matin au soir, se permet de me taper la discut' et joue le rôle du père au sein de la famille ..

J'ai déjà subie deux viols quand j'étais plus jeune et cet évènement a fait remonter tous les souvenirs, je croyais en avoir fini avec ces sujets-là ..

Depuis deux semaines je ne mange plus, je n'y arrive pas. Mon poids ne cesse de descendre, j'ai du mal à me lever le matin et je ne peux rien faire qui demande un effort physique ... Je ne cherche pas à mentir à ma famille ou à ma psy, je leur dis clairement que manger me dégoute. Vient ensuite mon traitement que je ne supporte toujours pas ... Hallucinations, tremblements, insomnies et j'en passe ..

J'ai rompu contact avec mes amis pour une durée indeterminée pour éviter de retomber dans l'alcool. Du coup je me retrouve seule, ils me manquent mais je sais que si je les vois dès maintenant, je consommerai à nouveau ..

Je me retrouve dans un endroit où personne ne me crois (dans deux semaines j'ai rdv chez un psy qui m'examinera pour tester ma crédibilité .. sur ordre de la police ..). Quand je buvais pour oublier je dois désormais trouver une autre occupation. Je passe mes journées au lit par manque d'énergie et ne cesse de resasser les traumatismes ...

Je ne m'AM plus parce que j'ai des entrainements de piscine mais je m'"amuse"à gober toute sorte de comprimés, peut etre que les effets secondaires combleraient ce vide que je ressens ..

Tu en as reparlé à ta famille ? Pourquoi est-ce qu'ils doutent de ta sincérité ?
Pas moyen de t'éloigner un peu de chez toi ?

Faut que tu te force à manger, même un peu un petit minimum quand même. Rester au lit ça ne va rien faire d'autre que d'entretenir ton mal être. Prendre un peu l'air, lire un bouquin, ça demande pas des masses d'efforts et ça t'occuperais.

Le vide dont tu parles c'est celui de l'AM ? IL n'y aurait pas une autre manière plus saine de combler ce vide ?

Je n'ose même plus en parler à ma famille tellement ils n'ont en rien à faire .. Pire, ils se moquent de moi ..

En début de semaine je faisais des hallucinations, j'ai demandée à ma mère de dormir chez elle parce que j'avais peur de faire des bêtises. Commentaire de ma mère : "heureusement qu'il n'y à pas *** (en parlant de ce proche), s'il se serait passé quelque chose durant la nuit tu n'aurais certainement pas hésité à porter plainte contre ta mère, vu que tu aimes ça."

Impossible de m'éloigner de ma famille .. Mes tremblements m'empêchent d'aller travailler, du coup je suis à la maison quasi tout le temps. C'est pour ça que dormir m'arrange d'un côté, j'ai une excuse pour ne pas trainer avec les autres ..

Quand j'étais en HP je m'AM tous les jours mais depuis que je suis sortie je n'ose plus, on ne cesse de me demander l'origine de ces traces noires .. J'ai laissée tomber l'alcool, du coup je ne vois plus d'autre moyen pour combler ce vide que laisse l'AM

En effet ce n'est pas simple. Et chez des amis sérieux, impossible aussi ? Ou de la famille plus éloignés même..

Tu t'AMais pour quels raisons ? Pour calmer une émotion ?
As-tu regardé du côté des alternatives ? Certes ce n'est pas exactement pareil mais ça pourrait peut-être te donner quelques idées.

Je m'AMais parce que je ne voyais pas d'autre solution. On m'a enlevé tout object tranchant mais je me rabats sur mes onlges et me griffe jusqu'au sang. J'ai l'impression que je ne mange plus pace que c'est un moyen invisible de me faire du mal, c'est la seule alternative potable que j'ai trouvée

Je me demandais à quoi servait tout ceci, cette existence. Et, n'ayant pas trouvée de réponse, je me faisais du mal.

Je n'ai malheureusement pas d'amis qui ne boivent pas, ce soir mon frère m'emmène chez ses connaissances, des gens "normaux" d'après lui et ma mère .. Non, je n'ai nulle part où aller. Ma famille vit en Allemagne et on n'a quasiment plus contact avec eux. Mes proches ont vecu très mal mon hospitalisation, c'était la quatrième en deux ans et ils m'ont clairement dits que si il y avait une cinquième fois, ils ne me soutiendront plus; je n'ai pas droit à l'erreur

Mais tu as le droit d'avoir de l'aide. Si tu sens qu'une hospitalisation est nécéssaire, ne la refuse pas pour ta famille hein.
Possible d'expliquer à un ou des amis que tu souhaites les voir sans alcool, parce que ça te pose problème?
Ne t'en fais pas pour le rendez-vous avec le psy. C'est super important, mais il n'y a pas de raisons pour qu'il ne te croit pas.

j'ai aussi connus ça d'une certaine manière : parents qui niaient le passé et les faits dans ma famille et essayaient du mieux qu'ils pouvaient de me faire passer pour un homme dérangé et "fou", qui faisait plus la différence entre la fiction et la réalité. Je crois aujourd'hui que si ils ont fait ça, c'est parce que ils étaient incapables de se séparer de l'apparence ou plutôt qu'ils étaient pas prêt a regarder leur vrai visage dans un miroir, pas capable d'enlever leurs masques.

De la même manière, surement que tes parents ou proches ne sont pas prêt de voir que "ce type si bien en apparence" a en fait comme visage celui que tu décris. Et vu leur réaction a ton égard, ils ont l'air vraiment attaché a cette image...

Il y a pas moyen de demander a tes parents s'ils sont d'accord que tu prennes un studio (dans l'idée prêt a te soutenir dans cette démarche)? Leur expliquer clairement que peut importe s'il te croient sur tout ça ou non, toi tu peux pas faire semblant et que tu sens le besoin? Faire ça pour leur fille? Enfin bien sur si tu en as l'envie.

Sinon la deuxième solution, je te dirais que c'est que ce type dégage de chez toi, mais pour ça il faut être confiante en toi et tout lâcher sans te retenir : tout lâcher pour mettre ta famille au pied du mur, pour casser leur regard faussé sur cette personne, pour qu'ils n'aient plus aucune prise sur le masque de ce type, pour qu'ils soient forcé de voir la réalité en face.

Enfin je suis passé par la deuxième solution avec ma famille, ça ne les a pas empêché de garder leur masque ce qui m'avait fait mal... mais au moins j'avais la réponses que je voulais : il ne me restait plus que la première solution donc je suis partis.

Il y a d'autres alternatives surement, mais c'est celles que je te conseille. Désolé si c'est pas cohérent ou écrit trop rapidement, j'ai casi pas le temps d'écrire là, je relierai ton post ce soir quand je serai posé pour être sur que j'ai pas lu trop rapidement ton topic ou répondu trop vite^^

Le problème est que cette personne est super importante pour ma mère, d'une sur le plan affectif, mais également dans une histoire de procédure de divorce avec mon père. C'est lui qui, depuis six ans, mène cette procédure pour que ma mère puisse bénéficier d'une pension alimentaire (mon père refuse de payer quoi que ce soit, ça fait des années qu'on est sans nouvelles). Je ne sais pas si ma mère surmonterait la perte de cette personne. C'est lui qui rattrape ma mère lorsqu'elle fait une dépression, c'est grâce à lui qu'elle a arrêtée de boire ... Non, c'est impossible de lui dire de dégager de notre vie, autant la fermer et l'éviter du mieux qui je puis.

Financièrement ce n'est pas possible d'avoir un studio pour le moment. je n'ai pas encore fini de payer les frais d'hospi et pour le moment je n'ai pas de revenus .. et à vrai dire, ma soeur est prioritaire, elle a trois heures de transport par jour alors que moi, j'habite quasiment à côté de mon lieu de travail.

Reste à gérer mes émotions et à contrôler mes sentiments. Il m'a demandé pardon la semaine dernière, j'ai accepté .. Le bonheur de ma mère est plus important que ma fierté personnelle .. Je ne sais pas quoi faire, si au moins je pouvais noyer mon chagrin dans l'alcool ou me viander, peu importe, faire quelque chose qui me prouve que je puisse surmonter .. ça