Down in flames

Un mois et demi que je suis en dérive. Aller mieux comme mettre une fin à tout ça me sont tout aussi impossible.

Merde...

Pourquoi ? [la dérive]

D'abord sentiment diffus puis pseudo-certitude d'être à jamais "le petit vilain connard", l'inadapté, la pièce en trop du puzzle...

Avoir deux problèmes médicaux de plus m'a plombé, aussi, avec les conséquences que j'ai encore dans la gueule.

Et envie de pleurer, de hurler, de me mettre en boule.

Désolé.

PS: En même temps, pseudo-certitude, car c'est moi qui l'ai fabriqué. Je ne vais tout de même pas contredire mon propre topic de guide de survie en milieu mental hostile! Je me méfie de mes propres conclusions.

Si quelqu'un a envie de me contredire, qu'il ne se gène pas. Enlever cette certitude m'aiderait beaucoup.

Qui perd gagne...

Des raisons concrètes à cette pseudo-certitude ?

C'est quoi, ces deux nouveaux problèmes médicaux ?

Pourquoi tu ne pourrais pas aller mieux ?

Les deux nouveaux problèmes, ce sont ceux que j'ai eu l'année passée (désolé d'avoir dit nouveau, mais quand on souffre d'un pb psy depuis plus de 20 ans et qu'il y en a deux l'année précédente, j'ai tendance à dire "nouveau") à savoir la thrombopénie (je peux toujours rechuter) et le diabète (qui peut partir ou s'installer).

Pseudo-certitude à cause de l'accumulation de comportements que je perçois comme négatifs : ne pas (pouvoir?) tenir des engagements, mal prendre un peu pas mal de choses, difficultés à accomplir des tâches mon Dieu quotidiennes et que "tout-le-monde-le-fait-sans-réfléchir"...

Pseudo car justement le risque que ce soit une construction est très grande, et je sais que j'intellectualise beaucoup.

Aller mieux... Peut-être que je le peux. Je fais des démarches aussi en ce sens. Mais j'ai des volontés antagonistes. J'ai passablement peur d'entreprendre les choses, de m'engager. Ne serait-ce que pour aller régulièrement à un club d'échecs à... Renens, c'est-à dire à une vingtaine de minutes de chez moi à tout casser, avec des personnes sympa, de la serveuse du bistrot au président en passant par un compatriote très chaleureux.

Mais bon, des mots, des mots... il reste que j'ai vraiment mal au plus profond de moi. Et ce n'est pas une hyperbole.

Et résumer mes aléas de l'année passée en trois minutes m'a secoué.

Je ne sais pas comment je vais faire, mais je veux comprendre et me battre.

Pas question de baisser les bras. jamais.

Yragaël a écrit:

Je ne sais pas comment je vais faire, mais je veux comprendre et me battre.
Pas question de baisser les bras. jamais.

Compte sur moi pour te rappeler ces deux phrases..

Le soucis -impression hein peut être fausse- c'est que tu veux trop TOUT gérer en même temps, le fait est qu'il y a plusieurs noeuds de problèmes et que tout gérer de front et tout régler en deux temps trois mouvements relève de l'impossible.
Oui tu galères pour des tâches que le quidam fait sans réfléchir et bon dieu que ça doit être frustrant j'imagine bien, mais 'tain tu oublies aussi qu'il y a quelques années de ça tu étais sous médoc, potentiellement assisté pour lesdites tâches que maintenant tu es capable de faire même si ça te prend plus de temps que le voisin d'en face et même si tu angoisses/boules avant de les exécuter. Regarde aussi le chemin que tu as parcouru, des nouvelles difficultés sont apparu, d'autres sont restés, mais regardes AUSSI celles que tu as pu régler avec du temps, du travail.

Joker a écrit:

Le soucis -impression hein peut être fausse- c'est que tu veux trop TOUT gérer en même temps, le fait est qu'il y a plusieurs noeuds de problèmes et que tout gérer de front et tout régler en deux temps trois mouvements relève de l'impossible.

Bullseye!

Surtout quand j'étais sous cortisone. Là, c'était pire que tout, je voulais que tout, absolument tout, pouvait et devait être contrôlé par ma pomme. Moins maintenant.

Mais le gros point noir (pitch black) est que je ne sais foutrement pas comment hiérarchiser tout ça, tellement je suis pressé de me sortir de ce marasme AU PLUS VITE (et marasme est un mot troooop politiquement correct).

Beusier.

D'autant plus que ma psychose, je l'aurais probablement à vie. Alors, atténuer les effets au lieu de traiter ce problème à la source, c'est plus faisable. Mais ô combien moins motivant!!! Impression de chercher des cache-misères...

justement plus facile plus rapide moins stressant de prendre les choses une par une...

un truc qui aide bien c'est les listes... tous les matins tu prend un brouillon et tu note ce que tu a a faire dans la journée... et puis tu défini les priorité... en meme temps il n'y a pas tous les jours des choses prioritairement prioritaires donc si un jour tu a trop de chose n'hésite pas a reporter au lendemin (oui oui la procrastination ça a du bon parfois^^)

Si c'est bête et que ça marche, c'est que ce n'est pas bête.

À tester. N'importe quoi, mais que je ne sois plus dans cet état.

Presque n'importe quoi, je veux dire.

De nouveau cette impression physique d'avoir le souffle court, la tête dans un vérin, la gorge inopérante, mal aux muscles, larmes bloquées.

*Essaye de se convaincre que le bruit étrangement miaulant d'un avion dehors n'est pas le fruit de son hallucination*

Envie de rien dans le court terme, rien, rien, rien.

Je ne sais plus quoi faire.

Marre.

qqn?

C'est quoi, l'épisode de transition entre ton retour bourré et euphorique hier de la Blatte et le bad de ce soir ?

Exactement la différence qu'il y a entre une bataille et la guerre.

Je pose des actes dont je peux être légitimement fier. Mais le mal-être reste, en note de fond, en discordance, prêt à m'engloutir.

Franchement, je continue d'être fier de moi. Mais je sais que j'ai la fragilité du verre filé.

Même une très bonne nuit de sommeil n'a pas fait disparaître ça.

Et il y a des problèmes rémanents. Entre autres celui-ci.