Vais-je y arriver?

Cela fait plusieurs mois que je suis en thérapie chez un psychologue, mais cette thérapie ne semble pas changer grand chose. En fait, les problèmes ne font que s'intensifier. Une des raisons pourrait être que je parle très peu. Je n'y arrive tout simplement pas. J'ai la possibilité d'écrire des mails et j'en profite donc de temps en temps. Il sait à peu près tout maintenant, après 7 mois seulement que j'ai réussi à lui parler de mon automutilation.
Comme la situation s'empire de plus en plus, il m'a conseillé de passer plusieurs semaines dans une clinique en Allemagne. Il m'a donc chargé de m'informer auprès du médecin généraliste pour savoir ce qu'il y avait comme possibilités. J'ai donc pris r-v chez le médecin en lui expliquant la situation. Cependant j'ai juste évoqué le trouble du comportement alimentaire rien d'autre. Comme elle ne s'y connaît pas trop en cliniques allemandes, elle m'a transféré chez une psychiatre chez laquelle j'ai un premier r-v demain.
Et voilà le problème, j'ai peur d'y aller. Peur parce que je suis presque sûre, que je ne vais pas arriver à lui parler de l'automutilation, car j'en ai trop honte. Je ne sais pas comment m'y prendre non plus. Quoi lui dire? Ah oui, j'ai oublié de dire que je me frappe moi-même!

Et puis, j'ai dit à la généraliste que je ne vomissais pas. Mais là, j'ai tout de même vomi a plusieurs reprises. Vais-je pouvoir l'avouer à la psy?

Et puis il y a encore autre chose. Je dois, dans le cadre de mes études, passer obligatoirement un semestre à l'étranger. Or, je ne peux pas me retrouver seule pour plusieurs mois, car tout d'abord, j'ai besoin de suivre ma thérapie ici (bien qu'elle ne porte pas encore ses fruits, mais je commence peu à peu à m'ouvrir un peu plus) et puis le fait de rester seule me rend susceptible à manger trop (et vomir probablement) et puis également de me frapper. J'ai peur de la solitude, je panique. Voilà qu'il y a la possibilité d'avoir une dérogation pour ce semestre à passer à l'étranger, étant donné ma situation. Or, il faut qu'un médecin spécialiste (pas un simple psychologue ou généraliste) certifie cette impossibilité de séjourner à l'étranger. Mais je ne me vois pas demander ce certificat à la psy demain. Qu'est-ce que ça fera comme impression? Que je vienne uniquement à cause de cela? Et comment fait-elle pour vraiment savoir que je ne peux pas rester seule? Comment sais-je qu'elle va me croire et qu'elle va réaliser la gravité de la situation? Et il me faut ce certificat au plus vite! Que vais-je faire si elle ne veut pas me l'écrire? Je n'ose même pas lui demander...

et si tu lui fesai un papier???

genre tu écrit tout ce que t'a a lui dire ce que tu ressent tout ça
si vraiment t'arrive pas a aligner 3 mot tu lui donne le papier
si y'a des choses a rajouter elle te posera des questions ce sera peut etre plus simple par ce biais....

Meme dans l'hypothése ou t'allais le psychiatre cela me semble une raisons plus que valables c'est quand meme super important que tu puisses continuer et ta therapie et tes études! Peut etre pourrais tu commencer par là et aprés expliquer le reste. Ce serais peut etre un peu plus facile.
Aprés as tu possibilité de faire une lettre au psychiatre lui expliquant tous ce que tu veux dire?

Pourquoi ne pas demander à ton psy de lui expliquer la situation...
Bon pour demain, c'est un peu juste, mais tu pourrais y retourner et lui donner une lettre de ton psychologue, qui lui te connait et pourra expliquer clairement.

Tu nous dira comment ca s'est passée

Merci pour vos réponses!
Je vous tiens au courant, le r-v est dans une heure...

@baggy: le psychologue est allemand (ne parle pas français) et la psychiatre es française (ne parle pas allemand probablement, en tout cas la généraliste m'a dit, qu'il faudrait que je lui parle en français).

et toi tu parle courrament allemand??? français je te demande pas....

nan parce que déja parler de soit c'est pas symple si en plus y'a la barrière de la langue on ne s'en sort pas!!

@ kelkun_kelkepart: Oui, je parle couramment l’allemand, mais le psychologue comprend le luxembourgeois, ce qui fait que je peux lui parler en luxembourgeois, ce qui est le plus facile, étant donné que c’est ma langue maternelle.

Mais bon, même avec la psy francophone ça allait mieux que je ne l’imaginais. Bon, étant donné que c’était mon premier r-v, elle m’a posé tout plein de questions et il fallait juste que je réponde. Je savais donc quoi dire et il ne fallait pas que je prenne l’initiative. Elle était assez sympathique, elle a un humour spécial (tout comme moi)… A partir de ces questions ou plutôt de mes réponse, elle donc émis quelques hypothèses. Elles semblent assez réalistes, cependant elle ignore un grand nombre de choses. Enfin j’ai réussi à lui dire le problème en gros, la boulimie, les crises, les vomissements qui s’y ajoutent récemment, les blessures que je m’infligent. Ses questions à elle, c’était du genre à savoir comment j’ai grandi, c’étaient des question très personnelles, visant à savoir quelque chose sur mon enfance.
Et d’après son hypothèse, j’aurais été abandonné très jeune (je lui ai expliqué la situation familiale etc.) ou du moins j’aurais eu ce sentiment d’abondon (étant donné que je n’ai pas été abondonné au sens littéraire du mot, mes parents étaient bien là en même temps d’être absents). Puis il y a eu un nouvel abandon avec le divorce de mes parents, ensuite ma sœur qui a commencé à se droguer et qui ne me parlait plus tellement, et puis récemment la mort de ma grand-mère. En gros, elle voit la raison dans ces « abandons ». J’ai donc eu besoin de trouver un moyen de combler cette peur d’abandon, qui se traduit par un grand trou en moi. Et ce trou je le remplis avec de la nourriture (parfois par des blessures). Donc cette boulimie serait une sorte de toxicomanie qu’on pourrait uniquement traiter par une psychothérapie. Voilà en gros ce qu’elle m’a expliqué.

Et pourtant moi je ne le vois pas ainsi. Pour moi, un toxicomane n’arrête pas de fumer, boire ou de se droguer (pour donner des exemples des toxicomanies les plus répandues). Et moi pourtant, il y a des jours où je n’ai pas de crise de boulimie. J’ai même des phases ou je ne mange rien. Et puis les toxicomanes, est-ce qu’ils essaient de faire sortir la substance de leur corps, comme les boulimiques le font en vomissant ?
Finalement, elle me dit que c’est une bonne idée que je veuille revenir la voir et puis je l’ai suivi au secrétariat pour qu’elle me donne un nouveau r-v. Et voilà le comble, elle me dit que ce r-v ne sera pas pour tout de suite, premièrement parce qu’elle avait beaucoup à faire là et deuxièmement parce que ça ne change rien à ce genre de problème. Alors là je ne savais pas quoi dire. J’ai eu un nouveau r-v pour janvier seulement. Et il faudrait maintenant affronter ce sentiment d'abandon. Comment faire, elle ne m'a pas dit. Je suppose qu'elle veuille que je trouve un moyen moi-même. Mais bon, que faire jusqu'à janvier? Continuer à manger, vomir et me frapper? C'est quoi la logique là derrière?

si ça ne sert a rien dans ce genre de cas pourkoi elle tien a te revoir???

Une chose à préciser: un alcoolique, ça peut aussi être une personne qui boit juste une fois par semaine, mais qui se bourre la gueule. ça peut être celui qui boit un verre de rouge par jour. En fait, le côté "toxico", c'est juste l'incapacité, à terme, d'arrêter un comportement néfaste. (parce que, exemple, on ne peut pas dire qu'on soit toxico de l'oxygène x).

Et étant donné que tu ne gères pas vraiment... même s'il y a des jours où tu n'as pas de crises, ça reste un réel TCA.

@ Spleen: Ok, d'accord, merci pour la précision je ne l'avais pas vu ainsi, mais cela me semble logique...
Mais quand même, je ne réduirais pas mon problème rien qu'à ça...Cela ne me semble pas très logique qu'elle trouve une cause à mes problèmes en une seule heure et en ignorant un grand nombre d'éléments.

@kelkun_kelkepart: Elle avait dit que ça ne servait à rien de se voir plus tôt. Mais je ne comprends pas pourquoi, étant donné qu'elle dit qu'il y a uniquement la psychothérapie qui aide. Mais une psychothérapie c'est quand même plus souvent que chaque deux mois, non? Je ne vois pas en quoi aller la voir chaque deux mois changerai quelque chose...

Je sais pas si je me plante mais les deux mois, c'est peut etre qu'elle a plus de place et vu toutes "tes enmerdes" et vu depuis le temps que ca dure, t'es pas a deux mois prés. Excuse moi pour la facon dont je dis mais moi c'est ce que je comprends. Tu commenceras ta psychotherapie en janvier et de facon reguliére. Encore une fois c'est ce que moi je comprend, et je peux me tromper.

T'as peut-être raison. Mais bon, ça fait chier quand même d'attendre tout le temps! Et en plus je ne comprends pas pourquoi elle dit qu'elle ne veut pas me revoir tout de suite, puisque ça ne sert à rien dans ces cas-là. Mais dans deux mois, ça sera tjrs pareil, non? Ce n'est pas dans deux mois qu'elle voudra me voir plus souvent, si elle est d'avis que de toute façon ça ne sert à rien pour ce genre de problèmes...

Enfin, demain je vois mon psy que je vois depuis des mois et je lui ai envoyé un mail aujourd'hui, donc on aura de quoi parler. Et peut-être que je vais arriver à lui parler de mon r-v d'aujourd'hui, puisqu'il vaut peut-être mieux qu'il le sache...

Pour ta dérogation pas possible de la faire faire chez ton médecin généraliste, simplement ?

Non, il faut que ce soit un médecin-spécialiste. A la limite encore un psychologue...