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Poudriere

Poudriere


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MessageSujet: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeSam 1 Mai 2010 - 23:42

Je passais par là. Et puis j'ai eu envie de vous montrer ce que j'ai écris de joli.

Tant pis pour moi.

L'amourette d'un berurier croyant à l'amitié.

Juste une envie qui me terrasse. Celle de serrer un corps contre moi, d'être proche de quelqu'un. ça me manque ces derniers temps. Un petit coup par ci par la, prendre cher, avoir son compte et pouvoir contrôler ses pulsions et arrêter de vouloir baiser son chat. Un beau gars. Pas un truc ultra viril avec les pectoraux en contreplaqué, juste une bouille mignonne, maigrelet mais pas trop. Enfin, faut pas faire son capricieux pour un coup du soir. Cherchons un trou, cherchons une queue, c'est un plan cul, pas un petit copain.

Arrivée dans une boite de nuit. Beaucoup de bruit. Peu de musique. Des gaminettes se trémoussant sur la salle de danse. Des gaminets n'y dansant que pour espérer une pipe dans les toilettes. Adossés au bar, ils reluquent les demoiselles. Savent ils que je les reluque ? Non, tant mieux. Enfin, ils ne sont pas à mon gout de toute façon. Fringué dans la même parure de cheveux brillants, de chemise choisies sans aucun gout et de jean payé le double de leur prix pour leur étiquette. Rien ne valant quelque chose, et surement tous hétéros jusqu'à répudier le fait de faire ses besoins. Bref, barrons nous d'ici, la minette ne veut qu'un bol de bite, mais je ne veux pas de vagins.

Je m'assoie dépité dans le métro. C'est ici que nous passons notre vie, aspirés dans les entrailles de la ville, la parcourant assis, sans en voir un bout de rue, une voiture, à part dans les publicités des stations de métro, nous changeant des tunnels lugubres tout taggés. Le beau mec avec les jolies fesses n'est resté qu'une seule station. Le temps que je dévore mentalement ses fesses, et le voila déjà reparti. Enfin, tant mieux il avait un horrible bouton sur la lèvre. Un regard me perturbe, une jeunette me regarde fixement à travers la rame. Je tente un petit regard vers elle. Elle détourne aussitôt son regard, ses joues deviennent aussitôt rouge. Une future proie ? Aucune idée, elle n'a pas l'air vulgaire, porte des chaussettes avec des petits cœurs, et regarde fixement son portable sans toucher aucune touche. Surement pour paraitre occupée. Surement un coup qui se révèlera intéressant. Je la regarde fixement, elle me lance des petits regards, mais toute effrayée elle retourne à la contemplation de son téléphone. Ce petit jeu me fait bander. J'en mordille ma lèvre. Elle le remarque, elle sourit de façon idiote quelque seconde avant de reprendre le contrôle sur elle même. Que faire ? Je n'ai jamais connu ce genre de plan, toutes les personnes que j'ai rencontré, c'était au lycée, à des soirées, avec des amis en commun. On concluait après 2/3 verres, après 2/3 textos ou 2/3 échanges par amis interposés. Mon arrêt s'approche. ça se joue contre le temps. Elle farfouille dans ses affaires et a le regard tourné. J'en profite pour m'éclipser et m'approcher de la porte de l'autre coté de la rame. Tant pis pour elle, j'ai assez donné pour ne plus en vouloir, le masochisme n'est pas un de mes fétichismes.

Je sortis de la rame sans regarder vers sa direction. J'étais tétanisé. Je marche vite dans les escalier. J'étouffe, dans ces couloirs aux relents d'odeurs de pisse et remplis de gens. Il faut que je sorte, cet endroit devient répugnant.. Je ne regarde même plus ou je marche, je veux juste SORTIR. Choc énorme, je viens de percuter quelqu'un. Je suis déboussolé.. Voila à quoi mènent mes petites crises d'angoisses.. C'est une fille, emmêlée dans ses cheveux , elle ramasse son sac à main qui est tombé. Je lui dis un "pardon" en bafouillant. Je reconnais ses yeux. merde. Elle relève la tête. Elle me voit. Ses joues repassent au rouge et elle baisse les yeux en ramassant les derniers objets tombés hors de son sac, tout en s'excusant de façon emmêlée et inaudible. c'est de sa faute, elle était dans ses pensées. Tant mieux, moi aussi. Mais que fait elle là ? Surement elle est descendue à la même station que moi, mais n'a pas emprunté la même sortie que moi. Tant mieux, le destin a du nous réunir. J'ai eu une subite envie de la plaquer contre le mur et de l'embrasser, mais je ne l'ai pas fait.

Faut faire quelque chose, on est tout les deux plantés là, ne savant pas trop quoi faire. Que faire ? Bouger un cil ? Dire une phrase en carton ou je ne sais quoi ? Je me suis mis a réfléchir a ce que tout ça pourrait mener ? Une histoire d'amour, ou une histoire de cul. Découvrir après 3 mois que l'on ne se supporte plus, que l'on a rien en commun et qu'elle est homophobe. Se quitter en s'accrochant l,un a l'autre après l'avoir trompe 10 fois. Supporter ses crises de nerfs, ses complexes, sa paranoïa et ses sentiments pour son ex. Est ce que je veux ça ? Je ne crois pas, quand on signe pour une relation rempli d'amour et d'affection, c'est compris dans le contrat ? Bref, je dois faire quelque chose, stop les films. 'ma puce, serait-tu celle qui me regardait fixement dans le métro ?' Gênée par ma familiarité et mon côté direct, elle étudia le carrelage, tout en disant un oui étouffé. 'hihi', elle est tombée dans mes filets, la douce. Je passe a l'attaque ce soir ? Ou je lui lâche mon phone ? Non, faut continuer dans la lancée, c'est pas si tard, même pas minuit. 'je dois t'avouer que tu me plais, ça te dirait un verre pour qu'on fasse connaissance ?' elle prit une respiration et réfléchit....

Elle dit qu'elle savait pas trop, qu'elle rentrait chez elle, qu'en fait pourquoi pas ? Oui, elle voulait bien. 'heu, j'connais un bar cool dans le coin, ça marche ?' . elle acquiesça, ramassa son petit sac et me suivit. On ne s'échangea pas un seul regard. On était un peu proches, mais pas trop. Elle était un peu en retrait au départ, puis nous nous sommes retrouvés dans la cohue. On était collés l'un contre l'autre dans les escalators. J'ai senti sa poitrine s'appuyer sur mon dos. ça m'a fait bizarre. Une fois en haut, j'ai failli me tromper de chemin pour aller jusqu'au bar, elle me rendait bizarre cette gamine. Nous ne dîmes pas un mot durant le chemin, j'avais l'impression qu'elle était souriante, elle avait quitté ce teint morose qu'elle avait la première fois que je l'avais regardée. On arriva devant le bar, elle sembla dans ses pensées. 'Hey, chérie, c'est ici.".

Elle s'arrêta net, coupant court ses pensées et rentra dans le bar avec moi. Je la pris par la taille pour l'emmener dans un coin à l'écart tout en saluant le serveur. on s'assit autour d'une petite table, face à face. "ma chérie, tu veux quoi ? J't'offre ça.", elle voulut une limonade, j'appelai le serveur et passai commande en lui demandant aussi une grenadine pour moi. "bon, ma chérie, c'est pas qu'on se connait pas, mais quand même si, t'es qui ?" Elle me regarda d'un air troublé, surement le *t'es qui* qui a du l'interloquer. Je lui souris, pour la forcer à parler. Elle commença. Elle avait quelque chose comme 17,18 ans. Elle était encore lycéenne en terminale, j'tape vraiment dans de la gamine. Elle aime bien la musique, elle joue de la guitare. Elle kiffe les beatles. Ses parents sont divorcés. Elle est sorti 2 ans avec son ex. Et elle m'a dit d'autre chose plate que j'ai oublié aussitôt. A moi de parler. je lui dit des palabres sur moi même. 21 ans, 3° année en fac de philo, j'aime la culture et les livres de guy debord, et d'autres palabres pour meubler la conversation. Je sors mon portable. 1 heure du matin. Le bar se vide peu à peu.. On est presque seuls, je me sens à l'aise, intime avec elle. Je lance une pique. "Ma puce, c'est une heure du mat, on fait quoi ?". Raté, elle ne sait pas trop. "Ben, bientôt le serveur va nous demander de partir, alors on peut aller, chez moi, chez toi, se laisser et rentrer chacun chez nous, aller en boite, trainer dans paris". Elle me laisse le choix. Elle a l'air facilement embobinable. En tout cas, elle m'a mangé du regard tout le long de la soirée. Je paye l'addition, pars avec elle en la prenant par le bras. Soyons fou ? Je lui dépose un baiser sur sa joue. En voyant ça, elle me prit ma tête entre ses mains et m'embrassa. Ses lèvres avait bon gout. Je suis dans la merde.

On marche dans la rue en direction de mon appartement, nous ne nous tenons plus par le bras, mais par la main. Elle est toute rouge. Moi aussi, je ne contrôle plus rien. On jase, on papote. Oui, la réverbération de la lumière des réverbères donne une charmante ambiance à notre soirée. Oui, les effluves d'odeurs de vieilles pisses cassent cette scène. Oui, ce mec qui marche devant nous a un bon cul. Oups. Elle sourit. On arrive devant chez moi. Je mets la clef dans la serrure. Je me retourne. Elle est là, adossée contre le porche, elle me regarde avec ses yeux luisants. Je ne peux pas m'en empêcher. Elle me possède, je m'approche d'elle et je mets à l'embrasser. Avec fougue, tournant dans sa langue. Miam.

La porte s'ouvre et se referme à volée, on est deux enfants guillerets qui se poursuivent. On court dans le couloir, puis dans l'escalier. Premier etage. Deuxieme Etage. Troisieme Etage. Quatrieme. Hop nous y voila, tout essouflé. Ma porte qui claque. Il est tard, les voisins ne vont pas aimer. Tant pis pour eux. On se jete dessus. On s'enleve nos grosses vestes, et direction mon lit. On s'embrasse, on se jete dessus. Elle me repousse quelques instants, elle previent sa mere qu'elle ne rentrera pas ce soir. On repart à l'attaque. Je goutte ses levres, je goutte à son cou. Je goutte à son oreille. C'est presque magique. On se connaissait pas il y a deux heures. On dirait qu'on est super complices. Je glisse ma main sous son tshirt. Elle dit rien, elle n'a pas l'air d'être coincée. On se caresse, se décoche des baisers sur notre corps. On se deshabille en même temps que l'on se touche. Elle finit en soutif et en cullote, moi en boxer. Mes doigts s'attardent sur son nombril, sur ses hanches. Les siens s'attardent sur mon dos. Ils y dessinent quelque chose je crois. On est entrelacé et on ne cesse de s'embrasser. Elle a un coté sensuel bien bandant. Miam. Il est tard, on va s'endormir. un dernier baiser. Demain c'est dimanche, on pourra faire tout plein de truc.

J'ouvre les yeux. Je les referme. Je les rouvre. J'ai pas rêvé ? Y'a bien une masse de cheveux à coté de moi. Merde, la gamine d'hier soir. "Bonjour ma douce". Grognement aproateur s'en suit. Je l'embrasse et je sors du lit. Je marche sur nos fringues foutu n'importe comment, ma chemise est toute froissée merde. Je tate mes couilles. Elles sont douloureuses. On a pas baisé, tant mieux. Je me rememore la soirée. Effectivement c'était joli. J'aurais pas du aller aussi loin avec elle. Je suis qu'un ptit gay, j'ai rien à foutre avec une fille. Celle là à l'air differente. Pas cette pute qui m'a traité comme un paillasson, ou cet autre qui m'a fait me degouter en parlant à tout le monde de notre nuit. Elle a l'air differente.

Un gemissement me tire hors de mes pensées. Ses neurones doivent être dans le même remue ménage que les miennes et elle doit être en train de chercher dans ses méninges ce qu'elle fout ici. "Salut chérie". Un grognement gentil me revient. Elle a l'air d'avoir fait marcher sa mémoire. J'entends des bruits de pas. Elle sort de ma chambre. Elle est encore plus belle avec son air endormie. En fait j'ai cette impression, mais je ne me remémorais même plus son visage. Elle est toute choue, elle vient se blottir contre moi. "Bien dormi ?" J'ai l'impression, avec le oui qu'elle me susurre à l'oreille. Sa bouche quitte mon oreille, elle se dirige vers ma joue, puis vers ma bouche. Elle me mord mes lèvres. Cette gamine a un don, de me chauffer comme ça dés le matin. Elle sent la bosse qui se forme dans mon boxer. Elle me regarde d'une façon perverse en souriant, j'y resiste pas. Merde, ma bosse devient encore plus grosse. Elle glisse sa main dans mon boxer. Le baisse. Sa bouche quitte la mienne. Je ne peux pas resister. Quelle pute.

Putain, j'realise ou pas ce que je fais ? Si je la laisse faire.. J'me ferais souiller par cette trainée. Non. Je lui decoche un coup de genou dans sa tête. "SALE PUTE, FAIS PAS CA." Je remonte mon boxer, je me leve et je m'eloigne d'elle. Elle comprend plus rien je crois. "VA DANS LA CHAMBRE TE RHABILLER PUIS CASSE TOI". Le message est clair dans ma tête. aucune fille ne doit la toucher. Toute déboussolée, elle va dans ma chambre. Me lache un regard incomprehensif avant d'y entrer. Elle saigne du nez. "Y'a des mouchoirs sur la table de nuit.". Elle prit 5 bonnes minutes avant de se rhabiller. Elle ressortit de la chambre avec son ptit sac sur le dos. Je le conduit jusqu'a ma porte. "J'espere que tu connais le chemin ?". Elle fit oui de la tête. Elle me mit une main aux fesses avant de sortir. Je lui mit une claque. "Aurevoir". Merde, j'ai dit ça ? J'avais surtout pas envie de la revoir cette trainée. Enfin, on était à deux doigt de baiser, ça m'aurait fait du bien. J'suis allé me branler dans ma baignoire et j'suis allé ranger deux trois trucs dans mon appart qu'on avait foutu en bordel. Le soir, j'ai retrouvé plié en boule un petit papier avec son numero de telephone avec sa petite culotte souillée. Quelle trainée. Je les ai rangé dans le tiroir de ma table de nuit. Tant pis pour moi.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeDim 2 Mai 2010 - 0:21

Pas mal.

Même si vu comment t'écris, tu peux certainement mieux faire.
Au niveau de certaines tournures de phrases, par exemple.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeDim 2 Mai 2010 - 0:26

Reiko a écrit:
Pas mal.

Même si vu comment t'écris, tu peux certainement mieux faire.
Au niveau de certaines tournures de phrases, par exemple.
Ah oui, c'est écrit sans même être relu. Un jour je réecrirais tout ça, un jour Very Happy
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeMar 11 Mai 2010 - 0:12

Bon, c'était pour le concours de mel', mais comme il a pas eu lieu, j'le mets ici. On m'a posé la question donc j'le repete, je ne parle pas de moi dedans.

Mes nouvelles E02ee273bcaf78410f9b6125bee2f9b4
Citation :
Le regard salement installé sur ma table de chevet, j'élance enfin ma main vers ma boite d'antidepresseurs. La boite en plastique est froide au contact de ma main. Je fais valser le bouchon loin dans la pièce. Je glisse mon doigt au boudiné dans le tube et en retire deux comprimés. Je repose la boite. Sans attendre j'ingère les deux cachets, sans même boire un verre d'eau. La salle de bain est si loin. Je me remet en position couchée dans mon lit. Je tire la couverture sur moi, elle continuera à me protéger du monde extérieur. Je vais compter des choses. j'aime bien compter. Il y a 36 livres dans la bibliothèque en face de moi. Précisément 9 par étages. Sur mon bureau sont disposés 18 crayons de couleurs, rangé du plus clair au plus foncé. Bleu à droite, rouge à gauche. J'ai envie de dessiner, mais le bureau est si loin. Je n'ai pas la force de me lever. Et puis je serais vulnérable. Et puis l'horloge va surement vouloir m'assassiner. c'est une bombe qui explosera lorsque je me leverais. Je le sais, elle fait le même bruit qu'une bombe. TIC. TAC. En attendant je regarde ses aiguilles tourner. Je la nargue, ce ne sera pas aujourd'hui qu'elle explosera, je resterais au chaud dans mon lit.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 21:27

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Tout a commencé quand j'ai eu l'idée valeureuse de traverser en train toute la France pour des petites noisettes. C'était en plein moi d'Aout, et au lieu de profiter de la méditerranée et du soleil, j'ai préféré aller jusqu'à Lille. Une fois arrivé, j'y ai cherché mes noisettes et après quelques appels paniqués, je les découvrit enfin. Après avoir vu ces jolies noisettes, je fus ébloui par quelque chose, en dessous. Un sourire rayonnant m'était destiné, il éclatait de blancheur et je dus plisser les yeux pour bien le distinguer. Nous nous sommes rapprochés à grands pas. Nous voulions parcourir instantanément la distance qui nous séparait, même si nous étions à l'autre bout de la gare. Chacun de nos pas dépassait le précèdent et les obstacles semblaient s'effacer devant nous. Nous sommes arrivé l'un devant l'autre, essoufflés, ne sachant pas quoi faire et se dévisageant, le sourire au lèvre. Ses noisettes me regardaient tellement fixement que j'ai eu peur qu'elle puisse lire en moi. Elle brisa l'envoutement en déclarant de sa voix enjouée "Bon, on va pas rester là à se fixer, ça fait idiot.". Elle me prit dans ses bras, je me colla contre son épaule, il en émanait une douce odeur de coquelicot. sa main prit la meinne et m'entraina dans les dédales de la gare, entre les quais, les touristes belges, les petits qui courent partout et les bagages toujours là pour bloquer le passage. On reprenait le train pour aller chez elle, on avait pas de ticket mais il nous restait nos longues jambes. Aucun moustachu avec une casquette ne vint nous embêter tout le long du trajet. Nous étions cote à cote, seuls dans notre rangée, sans personne pour nous embêter. Je posa ma tête sur mon épaule,et bercé par ses battements de coeur et par le ronronnement du train, je me suis endormi. Quand je me suis reveillé, j'ai senti sa main qui caressait mes cheveux. Quand elle sentit que je bougeais, elle me dit en souriant. "Hé, dit donc, il faut dormir la nuit, par sur mon épaule". Elle rigola.



Une voix automatisée nous a decroché de nos rêves. "Prochain Arrêt Lens... Prochain arrêt Lens.". Toute enjouée, tu t'es levée d'un bond. "Allez hop hop, c'est là qu'on descend, tu vas pas rester dans les fauteuils à dormir gros endormi." Elle me tira hors du fauteuil. J'ai attrapé mon sac et on est descendu de la rame. Tout autour de nous montait un brouhaha avec tous ces gens qui parlaient fort et tous ces trains qui étaient en marche. J'étais effrayé par tous ces gens. Je te tenais la main. Fort, très fort, mes doigts dans les tiens, nos phalanges qui se caressaient sans cesse. On est vite sortis de cette gare enfumée et bruyante. Elle leva les bras au ciel, et cria au ciel ou bien au soleil "pouah, qu'est ce qu'il fait chaud.". Elle me regarda souriante "pas vrai ?". Elle était en contrejour, elle me regardait avec son petit sourire rieur. Ses lèvres luisaient. J'ai voulu les embrasser. Elle decella tout de suite ma tentative eperdue. Son sourire est parti aussitot, elle a pris un air serieux et me dit d'une voix tout aussi serieuse. "Tu sais, Flo, je suis avec Quelqu'un. Je l'aime. Il m'aime. Je peux pas.". J'ai retiré mon visage aussitot, et je l'ai contemplée. J'ai plissé les yeux, car le soleil m'eblouissait. Je la voyais nettement, elle semblait triste, elle pensait m'avoir brisé quelque chose. Je lui avais juste brisé son sourire. Elle ne souriait plus. Elle rouvrit la bouche, et dit "Pardon.". S'en était trop, j'avais perdu son sourire. Je ne valais plus rien. Encore une fois, j'ai volé un sourire et je l'ai perdu. J'ai courru aussi vite que j'ai pu. Je suis revenu sur mes pas. j'ai fais tout ce chemin pour rien. Je suis rentré dans la gare, j'ai bousculé des touristes et des femmes de menages, sans prêter attention au sifflets. J'ai courru, aussi vite que j'ai pu, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus de sol pour pouvoir contenir mes pas.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeVen 28 Mai 2010 - 19:58

J'imagine que c'est d'elle dont tu parles.

J'aime moins que le premier, parce que des répétitions, des fautes d'orthographes et de temps (première personne du passé simple, c'est "ai", pas "a", par exemple).

Si on exclue ça, c'est pas mal. Il y a un truc dans ton style d'écriture qui fait que je ne ferme pas la page après deux ou trois phrases de lues parce que ça me gonfle.

Et c'est assez rare, mine de rien.

J'aimerais bien lire d'autres textes de toi.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeVen 28 Mai 2010 - 21:23

Ouai, je suis un peu un autiste sur le passé simple, et les repetitions même si ça fait pas beau, c'est voulu. Et oui, c'est d'elle dont je parle.
Et puis, ouai c'est normal que ce soit moins bien aussi, c'est vraiment baclé..

Bon, une histoire un petit peu explicite et homosexuelle que j'ai commencé à écrire, et qui comme plein d'autre n'est malheureusement pas terminé. Mais je l'aime bien.


Je suis à une soirée depuis quelques heures déjà. Les bières s'enchaînent avant d'être remplacé par des mélanges hasardeux d'alcool fort et de jus de fruits. Les enceintes crachent de la musique dans toute la maison, en on ne sait pas si les gens dansent ou titubent autour. Il arrive le temps ou la musique s'arrête, ivre mort, tout le monde cherche un endroit ou dormir. Je me suis retrouvé dans une chambre à part, avec un autre gars. C'était sans doute la chambre de la petite soeur de la fille qui organisait la soirée. Ses parents étaient en voyage, elle avait les clefs, elle ne les aura surement plus quand ils découvriront la vitre brisée et la cafetière cassée en rentrant de leur voyage quelques jours plus tard. Cette chambre était remplie de posters de chevaux, de livre sur les chevaux et de figurine de chevaux. La totale, j'étais dans la chambre d'une pauvre gamine trop bien nourrie.
J'essaie de lancer la conversation. "C'est glauque ici, tu ne trouves pas ?" "mmrf, heu, pourquoi ?" "Je ne sais pas tous ces chevaux autour de nous." "Ouai, ça craint. T'as des clopes ?". Je sortis mon paquet de phillip morris et lui en tendis une. "tiens mon gars, t'as du feu ?" "Non, j'ai paumé mon briquet". Je tâtai dans mes poches pour essayer de voir si j'avais encore le mien, mais elles semblaient vide. "Merde moi aussi, j'reviens, j'vais en chercher.".
De retour dans le monde réel, j'errais dans les couloirs à la recherche d'un éventuel briquet pouvant sauver mon ardent désir de nicotine. Une fille ivre morte me sauta dessus et me prit dans ses bras. ""Mon Charles, je t'ai enfin retrouvé, vient là !" Elle voulait m'embrasser. Je lui ai mis un doigt sur la bouche et lui susurrai "Je ne m'appelle pas Charles ma puce, désolé.". Je passai la main dans sa poche et en sorti un briquet. "Je t'emprunte ça, chérie, bon à une autre fois". Je me détachais de son étreinte et rentrai dans la chambre. J'ai entendu un bruit sourd, elle s'était surement affalée par terre, après que je l'ai laissé toute seule, c'est vrai que son haleine puait l'alcool.
J'entrai dans la chambre, le mec qui était avec moi finissait d'envoyer un texto. "C'est bon, j'ai trouvé du feu." "Ok, tes couilles." J'allumai nos clopes et on s'est dit qu'il ne fallait surtout pas aérer la chambre, l'odeur de tabac froid lui ferait perdre son ambiance "Mon petit poney.".



Nous sommes tous les deux affallés sur le lit. La cendre de nos cigarettes se depose sur la moquette et en fait sortir des voluptés de fumées. La chambre était éclairée par une petite lampe de chevet qui envoyait une lumière tamisée dans la pièce. Je distinguais avec des difficultés son visage, les ombres cachaient grossièrement ses contours. J'ai du jouer avec ma mémoire pour pouvoir recoller les bouts de sa figure. Son petit sourire innocent, ses pommettes peinturlurées, son nez fin, ses yeux verts clairs, son front plissé, ses cheveux crépus, ses oreilles decollées. Je l'avais souvent regardé et étudié, il avait un certain charme qui m'attirait. J'étais chaud comme la braise. Il était chaud car il avait trop bu.
Il m'interrompit dans mes fantasmes "Putain, on est bien ici." "ouai, tu l'as dit" "C'est baddant, j'commence à dessaouler, on fait quoi ?" "moi aussi je vois plus trouble. Je sais pas, on peut baiser." "t'est fou." "bah, le lit est confortable, et puis tout ce qui se passera dans cet chambre restera entre nous et les chevaux."


Il me regarda en rigolant, son regard m'attirait, il était eclatant par son manque d'importance. manque d'importance face à la vie, il me prenait à la légère, et souriait betement. ou bien profondement. Je mourrais d'envie de lui, il se craquait les doigts, ça me faisait craquer.
"Si tu veux, j'peux te sucer".
Il m'a sourit en silence.
"Je suis serieux, si ça te dit, j'peux te sucer. j'repeterais rien à personne."
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Saie

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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeVen 28 Mai 2010 - 21:37

J'aime bien. Tu pourrais pas la continuer, elle ?
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeVen 28 Mai 2010 - 21:42

Je sais pas comment la continuer, m'enfin ptet que j'pourrais bientot avoir un petit peu plus d'inspiration Smile
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeVen 28 Mai 2010 - 22:07

Contente que tu aies posté celle là, j'avais pas pu la lire en entier sur ton blog.

Si tu n'avais pas dit qu'elle n'était pas terminée, j'aurais pas capté. Elle fait beaucoup plus "achevée" que les autres, moins bâclée.

J'aime bien aussi.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeVen 28 Mai 2010 - 23:37

Smile voilà un autre truc. (et j'dois avoir fait le tour de tout ce que j'ai écrit de potable )


Mes nouvelles 371169471
Il y a une fille très jolie devant moi. Je l'observe discrètement et j'étudie ses contours, elle est brune, et elle a des petits cheveux qui partent dans son cou, alors que le reste est attaché. Elle a les oreilles percées, mais pas de boucle d'oreille. Un grain de beauté sous l'oreille droite et un dans le cou. à sa main il y a trois bagues, et pas d'alliance. Elle respirait la fraicheur et l'ardeur, elle expirait de la confiance et de la palpitation. Je voyais dans le reflet de la vitre ses yeux vagabonder librement au rythme de la musique qui sortait de ses écouteurs. Mon esprit à son habitude se mit à vagabonder, une bosse se formait au creux de mon jean.


Comment pourrais-je l'aborder ? Lui dire qu'elle est si belle et lui clamer une ode à son charme haut et fort dans tous le bus. Non, je suis trop timide. Commencer la discussion naïvement en lui parlant de ce qu'elle écoute actuellement ? Non, je suis trop timide. Lui mettre dans sa poche un petit mot avec mon numero de téléphone ? Non, je suis trop timide. Glisser ma main dans ses cheveux, et commencer à caresser sa peau douce et soyeuse, surement. Mais non, je suis trop timide. Si j'osais. je la caresserais, en silence, son dos, son flanc, son ventre. Je remonterais son petit chemisier et mes doigts iront vers son soutien gorge. Bien sur elle apprécierait, se laisserait faire. Me remonterait quand même ma main, si je me dirigeais trop vite vers sa culotte. à un moment, elle appuira sur le bouton d'arret. Elle me prendra la main et nous sortira du bus. On marchera mains liées jusqu'à son appartement, sans échanger un mot, pour ne pas casser l'envoutement. Une fois dedans, nos vêtements finiront en vrac jetés dans toute la pièce, ses lèvres se poseront sur les miennes et mon préservatif qui croupissait jusqu'alors dans mon portefeuille ne restera pas inutilisé avant sa date de peremption.


Voici comment j'ai baisé avec l'inconnue de mon bus.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeVen 28 Mai 2010 - 23:45

Very Happy

Je suis sûre que non.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 0:40

J'aime moi aussi. Ton écriture est un hameçon assez sur, quoique tu puisses en dire...
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 19:05

Hameçon ?? Comment ça Surprised
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeLun 31 Mai 2010 - 20:59

Ça (m')accroche, ça captive. Je me retrouve un peu "obligée" de lire quoiqu'il arrive parce que le ton est juste.

En gros, j'aime.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeVen 18 Juin 2010 - 0:01

ça fait longtemps que j'ai plus écrit..

Mes nouvelles Electrolyte_by_PewPew
Liquidons nous à force de nous frotter, tuons nous une fois que notre peau sera poncée et luisante. C'est la chanson de la police, des pelures nous tournent autour et nous nous enfuyons d'une traite. C'était la première fois de ma vie que je pouvais décocher un sourire. C'était la première fois que mes doigts caressaient plus d'une seconde un corps chaud et doux. Je voulais en profiter autant que possible, que nos corps restent figés entre eux aussi longtemps que possible. Mais l'horloge tournaient, nos caresses perdaient une vivacité, une immaturité. Putain tout est flou et tout va trop vite, c'est éphémère. Elle me dit déjà qu'elle est fatiguée. Que c'était cool, qu'elle va dormir. Elle a tout brisé, elle a tout cassé. Merde. Demain quand elle se réveillera, elle devra se demander ce qu'elle fait au coté d'un looser comme moi. Elle m'ignorera, regrettera ce qu'elle a fait la veille et repartira. Ainsi va la vie, avec ou sans calmants, avec ou sans penchants. à la prochaine. En attendant, ton parfum reste au creux de ma main, au fond de mon oreiller et derrière mon cou, je t'ai déjà volé cela, ça me suffit amplement.
Mes nouvelles When_the_sky___by_PewPew
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeSam 17 Juil 2010 - 15:36

ça fait quelques temps que j'ai plus posté ici tiens.



Le temps s'est arrêté. J'oscille et je vacille sans cesse entre les deux. Seul le bruit de la pendule résonne dans cette faille spatiotemporelle périodique. autour de la voute immatérielle qui m'entoure se forme des reflets de l'avenir. S'y projettent entremêles tous les baptêmes que j'aurais à vivre. Mes différentes oraisons funèbres, mes amours éternels, mes désirs inhabituels ou mes rencontres qui sortent de l'ordinaire. Ceci est troublant, tout se découpe ces avenirs simplement à partir de l'instant présent. Tout s'étire, tout se complexifie, de nouvelles ramifications apparaissent sur l'arbre dont la voute est le toit. Je me trouve au milieu de ce capharnaüm dans ma tête se répercute sans cesse une phrase. "Choisis donc, choisis moi. choisis le. Écris le futur.". Tous ces mots sont bien jolis, mais le futur se dressait devant mes yeux et je n'avais rien à écrire. J'essayais avec mes doigts de dessiner le futur, d'y penser avec ma tête, mais la voute n'en faisait qu'à sa tête et se remplissait d'images sans s'accorder à mon bon vouloir. Que de vent pour un simple choix , que d'illusions et de désillusions pour un simple acte. Pourquoi me suis-je laissé entrainer dans cette spirale infernale du doute absolu et du questionnement infini ? Le pire c'est que je ne me souviens plus du choix que je voulais faire.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeMer 21 Juil 2010 - 22:23

J'aime vraiment beaucoup tes nouvelles et j'en veux encore et encore ^^
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeSam 18 Sep 2010 - 23:02

je sais pas trop pourquoi j'ai écris ça, ni pourquoi cette histoire a pris cette forme là, le fait-est que j'ai de nouveau un petit machin chose à vous faire lire.


Mes nouvelles 2929332277_1_3
Ce petit tailleur s'en va par la chaleur de la jungle. J'ai essayé de le rattraper mais mes pieds n'en ont pas voulu ainsi. Je me suis affalé lourdement sur le parquet, et les convives m'ont regardé d'un air suspect. J'avais consommé un excèdent d'alcool et la fin devait être due à mon ivresse. Que sont ces gens qui me regardent bizarrement. Je ne suis pas un employé de banque ou un gardien de la paix. Je suis un Berurier, et je suis libre. Libre de plonger dans la servile servitude alcoolique. Mais je m'en fous, parce que j'ai baisé votre mère. Je n'aurais surement pas dû parler de leurs génitrice. Leur regard n'est plus bizarre, il est menaçant et j'arrive même à y discerner une lueur de haine. Je n'ai plus qu'à courir, courir très vite. Ils m'oublieront surement, je déteste quand les gens pensent à moi. C'est plus d'inexister, on a la vie plus saine, loin du contrat social et des dettes amicales. Je repère mon tailleur, perdu dans la jungle urbaine. En train de dégobiller ses artères sur le trottoir. Quand elle me voit, ses yeux semblent s'illuminer, elle me crie d'une voix fausse qu'elle m'attendait et aussi que je l'avais enfin trouvé. Mon jean me grattait. On était en pleine rue, il y avait des bruits de pas tout autour de nous. On devait s'en aller. Elle a voulu conduire, elle était surement encore plus désinhibée que moi, mais j'avais perdu mon esprit critique en même temps que mon alliance. Elle voulait aller chez elle, elle habitait un grand studio, à quelques kilomètres d'ici. Il était grand, et il avait surtout un grand lit. D'ailleurs, elle avait envie de coucher avec moi. Elle accélérait, tout excitée, pour y arriver le plus vite possible. Soudain, un arbre se jeta contre le pare choc, il explosa le pare brise en même temps que ses vertèbres. Sa tête se fracassa contre le volant avant de paraître désarticulée. J'ai préféré foncer tête la première à travers le pare brise. En glissant sur l'asphalte, des lambeaux de ma peau se déchiraient. Je resta quelque temps inerte, jusqu'à ce qu'une autre voiture me roule dessus. J'espère qu'elle a survécu, il lui allait si bien son petit tailleur.
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MessageSujet: Re: Mes nouvelles   Mes nouvelles Icon_minitimeMer 28 Déc 2011 - 2:47

Tiens, j'avais fais ce sujet. Voila une autre petite nouvelle que j'ai écris y'a quelques temps !

Quel rêve avait donc cet homme, n'inspirant pourtant aucun sentiments et semblant déterminé à aucune promesse du futur. Il est facile de s'imaginer les vies des gens que l'on croise dans le métro, mais cette fois ci, j’échouai à la tache. Qui est cet homme, le regard triste et les pupilles dilatées, fixant simplement le sol, sans marque de tristesse, de réflexion ou d'espoir. Il semblait abandonné, sans pour autant souffrir de la solitude. Je n'avais de cesse à observer son corps, caché sous ses vêtements et par les personnes l'entourant. Il ne semblait pas m'avoir remarqué, pris dans cette longue contemplation. Ma volonté était pourtant perçante, elle avait pour fin de lire en lui, de le comprendre avant même de le connaître, avant même d'ouvrir la bouche dans l'intention de lui adresser un bruit articulé indiquant l'intérêt certain que j'avais pour lui.
Soudain, le métro s'arrêta brusquement entre deux station, bousculant au passage les individus mal arrimés et provoquant une vague de protestation à l'annonce par le conducteur d'un problème technique. Cela le sortit enfin de sa contemplation éperdue du sole de la rame. De retour dans l'être et dans le réel, il sentit immédiatement mon regard inquisiteur. Même si je le compris, cela ne me fit pas sourciller d'un poil lorsqu'il tourna la tête dans ma direction. C'est un frisson étonnant qui me parcourut au moment ou son regard toucha le mien. Sa foudre m'a touché, je demeurais électrocuté sur place, soutenant sans complexe son regard. Cette électrocution dura quelques instants, avant d'être gêné par la remise en marche du métro. Nous perdîmes en même temps à ce jeu, et nous nous lâchâmes donc du regard, cela me permit de souffler un coup.
Une femme obèse vint se loger entre nous deux et rendit impossible à notre idylle de continuer ainsi. Je ne me souvenais alors même plus de ce à quoi il ressemblait, uniquement de son regard que je voulais à tout prix re-rencontrer. Signe du destin ou comble du hasard, il descendit du métro à l'arrêt qui arriva. Je le suivis, dans les méandres des escalators, d'un pas décidé, prêt à ne pas le laisser tomber. Son importance semblait valoir toute la raison du monde, tous les codes des bonnes mœurs et de la bienséance, cela pourrait être même pris pour de harcèlement sexuel si l'on comptait transposait l'autoritaire dans la réalité vécue.
À son niveau, je lui pris la main, il ne me lâcha pas, ne me regarda pas et me guida juste à travers les riverains qui nous entouraient vers son enfer, vers mon paradis. J'étais transporté, je suivais uniquement ses pas, le contact entre ma main et sa main me brulait, mais je ne m'en rendais même pas compte. Sans dire un mot, il s'arrêta brusquement devant une porte menant à un immeuble, le sien contre toute attente. Il me lâcha un instant, le temps de tourner sa clef dans la porte et la porte dans sa clef, et me la reprit aussitôt. Son appartement semblait vidé de toute substance, mais sa présence permettait de le remplir et de lui donner toute raison d'être.
Je fus jeté sur son lit, il m'enleva sans un mot mes vêtements un par un, me laissant nu devant lui. Je cherchais à le regarder, mais son regard était détourné et vide. Une fois sa sordide besogne terminée, il m'y laissa et s'en vint.
J'étais tout seul, nu, le sourire au lèvre, étendu sur un sommier. Cette chambre me semblait pourtant familière, je devinais l'emplacement des objets sur la commode et les motifs de l'oreiller. C'est comme si j'y avais déjà vécu toute ma vie. Il en était de même pour le palier, le nombre de marches les poubelles de la rue. Foutaises et révélations, j'étais donc chez moi. Seul.
Le rêve prit donc fin instantanément, aujourd'hui encore personne ne m'avait vu, tout le monde restait à conquérir, tout mon amour était à partager. En attendant, je chérissais le moment ou l'autre me déshabillerait, et cette fois sans s'enfuir misérablement...
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